Le poison de l'inceste, du mercure dans le thon suisse et un club de foot mobilisé pour son joueur
TÉMOIGNAGE - "Ça casse une famille de mettre le mot inceste dedans"
Depuis 10 ans, on compte en moyenne 350 cas d'inceste dénoncés chaque année auprès de la police en Suisse. Mais les chiffres réels seraient bien plus grands: entre 2 et 3 enfants par classe, selon plusieurs experts. La Matinale de la RTS a rencontré une survivante et un survivant de l'inceste.
Leur témoignage, qui dépeignent des réalités dures à entendre, rapportent la douleur insupportable, les mécaniques de défense du cerveau, la libération de pouvoir enfin mettre des mots sur la souffrance, la froideur et la pénibilité des procédures pénales, le doute qui profite trop souvent à l'accusé.
Si la parole s'est légèrement libérée sur l'inceste, avec le hashtag MeTooInceste, et les romans autobiographiques d'anciennes victimes publiés ces dernières années, il n'en reste pas moins un tabou profondément ancré dans la société. Car l'inceste relève de l'impensable et il reste un sujet ultrasensible au sein de nombreuses familles.
>> Lire : "Ça casse une famille de mettre le mot inceste dedans": la difficulté de briser un tabou
TESTS - Le thon vendu en Suisse aussi contaminé au mercure, mais à des niveaux "rassurants"
A la suite de l'enquête des ONG Bloom et Foodwatch qui révélait la présence de mercure dans des conserves de thon achetées en Europe, les émissions On en parle et A Bon Entendeur ont voulu savoir ce qu'il en était en Suisse.
Les analyses en laboratoire de 55 boîtes de thon provenant de Migros, Coop, Lidl, Aldi, Denner et Manor ont montré que chaque échantillon contenait du mercure, mais à des niveaux inférieurs à la limite légale suisse qui est de 1 mg/kg pour le thon. Des résultats "plutôt rassurants", selon la chimiste cantonale valaisanne Linda Bapst.
La présence de mercure implique cependant des recommandations sanitaires pour pouvoir consommer du thon en conserve sans danger. Il ne faudrait pas dépasser une boîte toutes les deux semaines pour un adulte ou une boîte par mois pour les enfants. Pour les enfants de moins de 4 ans et les femmes enceintes, il faudrait même proscrire entièrement la consommation de thon en boîte.
>> Les résultats des analyses réalisées par les émissions On en parle et A Bon Entendeur :>> Lire : Le thon vendu en Suisse est également contaminé au mercure
SOCIÉTÉ - Travailler après la retraite, entre choix et nécessité
En 2023, 17,8% des 65-74 ans en Suisse travaillaient, selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), soit près du double de la moyenne européenne (9,7%). Si certains le font par plaisir, d’autres n’ont pas le choix: un retraité sur cinq vit sous le seuil ou la menace de pauvreté, selon Pro Senectute.
L'émission Basik a rencontré des protagonistes dans ces deux situations. D'un côté, ce sont près de 300'000 retraités en Suisse qui ne peuvent profiter d'une retraite bien méritée. D'un autre côté, des seniors souvent en bonne santé se montrent désireux de prolonger leur vie professionnelle.
Dans un contexte de pénurie de main d'œuvre, les actifs de plus de 65 ans sont également considérés comme une ressource indispensable par le milieu patronal, qui souhaiterait que celles et ceux qui le peuvent puissent travailler plus longtemps, sur une base volontaire.
>> Lire : Travailler après la retraite, un choix pour certains, une nécessité pour d'autres
RÉCIT - Le FC Vétroz se mobilise pour un jeune footballeur sénégalais menacé de renvoi
Arrivé en Valais comme mineur non accompagné, Mafoudji a reçu un avis d'expulsion à sa majorité. Cette décision révolte son club de foot, le FC Vétroz, qui s'est mobilisé pour lui permettre de se défendre.
Avant de trouver refuge en Valais, le jeune Sénégalais a vécu l'enfer, avec le décès de ses parents et une vie de pauvreté, comme il le relate dans le 19h30 de la RTS. Arrivé en Suisse, il a d'abord bénéficié du statut de réfugié dans un foyer pour mineurs non accompagnés à Sion. Il trouve une place d’apprentissage, une équipe de foot et fait l'unanimité parmi celles et ceux qui le côtoient. Mais à peine devenu majeur durant l'été 2024, il perd son statut et reçoit un avis de renvoi du territoire.
Quand le FC Vétroz apprend la nouvelle, c'est le choc. Pour lui venir en aide, le club poste une lettre ouverte sur les réseaux sociaux début novembre et la mobilisation porte ses fruits: en cinq jours, il récolte les fonds nécessaires pour couvrir les frais d'un recours au Tribunal administratif fédéral et l'expulsion est momentanément suspendue.
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MÉDIAS - La RTS participe à la Semaine nationale de l'échange dans le cadre du projet Movetia
Cette semaine, la RTS célèbre le multilinguisme et la diversité culturelle suisse à travers la Semaine nationale de l’échange, une initiative soutenue par la SRG SSR dans le cadre du projet Movetia.
Ces échanges uniques entre les régions linguistiques suisses bousculent nos habitudes et offrent des moments de télévision et de radio inédits. C'est donc la seconde fois que la RTS, la SRF, la RTR et la RSI s'unissent pour briser les barrières linguistiques et renforcer les liens qui unissent les différentes régions de notre pays.
Dans l'édition spéciale du 19h30 vendredi, l'Alémanique Michael Rauchenstein a présenté l'actualité en français en direct depuis le plateau de SRF, pendant que nos voisins de Suisse allemande ont suivi le Tagesschau en allemand, animé par Fanny Zürcher depuis les studios de la RTS à Genève. D'autres échanges ont également eu lieu dans les émissions Couleurs locales et La Matinale.
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