D’entente avec Swissmedic, l’autorité en charge des autorisations, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a émis une décision dite de portée générale, indique-t-il jeudi dans un communiqué.
Si l'Union européenne dispose d’une base légale permettant à ses Etats membres d’approuver dans certaines circonstances l’utilisation d’un vaccin pas encore autorisé dans l’UE, en Suisse une telle base légale fait défaut. D'où le recours à cette procédure.
Réduire la mortalité
Le vaccin ne protège pas les animaux d’une infection, mais il permet de réduire les symptômes et la mortalité. À l’heure actuelle, la vaccination est le meilleur moyen de prévenir les pertes, écrit l'OSAV. Elle est effectuée par les vétérinaires de troupeau, à la demande des détenteurs d'animaux, aux frais de ces derniers et sur une base volontaire.
Des cas de maladie de la langue bleue de sérotype 3 ont été mis en évidence en Suisse fin août. La semaine dernière, 956 élevages de moutons et de vaches étaient touchés, surtout dans le Jura, avec plus de 170 exploitations affectées.
ats/ostolu
La maladie se propage en Europe
La maladie se propage en Europe depuis les années 2000. Le sérotype 8 a atteint la Suisse pour la première fois en 2007. Entre 2008 et 2010, la Suisse a mené un vaste programme de vaccination. Le cas annoncé fin août était le premier depuis 2020. Le sérotype 3 se propage rapidement en Europe depuis l'année dernière.
La maladie se transmet par la piqûre de petits moustiques appelés cératopogonidés. L’infection provoque, en particulier chez les ovins, des symptômes graves, tels que fièvre, inflammation des muqueuses, boiterie et avortements. Le taux de mortalité peut atteindre 70%.
La maladie occasionne souvent des symptômes plus légers chez les bovins et l’agent pathogène ne présente pas de danger pour l’espèce humaine.