Le vice-chancelier et porte-parole du Conseil fédéral André Simonazzi est décédé lors d'une randonnée
La nouvelle de son décès a bouleversé et profondément attristé les membres du Conseil fédéral et le chancelier de la Confédération, écrit la Chancellerie fédérale. Ils adressent leurs sincères condoléances à la famille et aux proches d’André Simonazzi.
Né en 1968 à Monthey (VS), André Simonazzi a été nommé vice-chancelier et porte-parole du Conseil fédéral en novembre 2008. Depuis le 1er janvier 2009, il a pris part aux séances du Conseil fédéral, dont il a tenu le procès-verbal, et en a assuré la communication.
Le vice-chancelier aimait à se dépayser en montagne. C’est lors d’une de ces randonnées qu’il s’est effondré vendredi. Il laisse derrière lui son épouse et ses trois grands enfants.
Le lieu de la randonnée fatale n'a pas été précisé. Interrogée, la police cantonale valaisanne n'avait pas enregistré vendredi de cas d'accident grave correspondant au profil du défunt.
La succession et le cas échéant l'organisation des tâches intérimaires n'avaient pas été immédiatement fixées samedi en fin d'après-midi, a précisé une porte-parole. Le chancelier Viktor Rossi examine la situation.
>> Retour en images sur ses années comme porte-parole du Conseil fédéral:
Serviteur de l'Etat
André Simonazzi "était un serviteur de l’État au sens le plus noble du terme", écrit la Chancellerie fédérale en rendant hommage au défunt. Le mandat d’information inscrit dans la loi a toujours guidé son travail et celui de ses collègues.
"C’est grâce à André Simonazzi que l’activité du Conseil fédéral dans le domaine de l’information est en adéquation avec les enjeux d’aujourd’hui. C’est grâce à lui que la communication s’est professionnalisée et s’est numérisée", écrit encore la Chancellerie, évoquant "la force de ses arguments, son humour et son charme".
"C'était quelqu'un d'ultra-loyal avec sa mission", salue le conseiller national Samuel Bendahan (PS/VD) dans l'émission Forum samedi. Bien que de gauche, André Simonazzi "arrivait à démontrer qu'il est possible d'avoir des convictions et de ne pas les laisser faire obstacle à son travail, à sa mission pour la population et pour le Conseil fédéral", souligne le vice-président du groupe socialiste au Parlement. "C'est quelque chose de remarquable."
Ancien journaliste
André Simonazzi a obtenu une licence en relations internationales à l'Université de Genève. Il a ensuite suivi une formation de journaliste au Nouvelliste. De 1995 à 1998, il a travaillé pour Caritas Suisse en tant qu'attaché de presse pour la Suisse romande. En 1998, il a repris le département général de l'information.
Il a ensuite rejoint le service d'information du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) en 2004. Il a d'abord été chef de l'information adjoint et porte-parole pour la Suisse romande. En 2005, André Simonazzi est devenu chef de l'information au sein du département de Moritz Leuenberger, alors conseiller fédéral socialiste, avant de devenir vice-chancelier.
ats/nr