Les avalanches ont fait 23 morts cet hiver dans les Alpes en Suisse

Photo prise lors d'un exercice de secours en cas d'avalanche réalisé à Verbier en janvier 2024. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Vingt-trois décès dus aux avalanches pour l'hiver 2023/2024 dans les alpes suisses / Le Journal horaire / 22 sec. / le 26 mai 2024
Dans les Alpes suisses, le nombre de personnes ayant perdu la vie dans des avalanches cet hiver est légèrement supérieur à la moyenne. On déplore 23 décès depuis octobre, selon le décompte de l'Institut WSL pour l’étude de la neige et des avalanches SLF.

Au cours des 20 dernières années, il y a eu en moyenne 21 victimes d'avalanches par an en Suisse, précise  l’Institut fédéral de recherches.

Le nombre de personnes prises dans une avalanche au cours de l'hiver 2023/2024 (261) est également supérieur à la moyenne des 20 dernières années, qui se situe autour de 220.

"Nous devons toutefois tenir compte du fait que des accidents sans gravité nous sont de plus en plus souvent signalés", relève Benjamin Zweifel, spécialiste des avalanches. Le nombre d'accidents non connus est donc de plus en plus faible.

Plus d'amateurs de sports d'hiver

Au cours des vingt dernières années, le nombre de décès dus aux avalanches est resté stable, mais le nombre de personnes pratiquant des activités de montagne en hiver a augmenté, note le SLF. Le risque d'accident a donc globalement diminué.

Pour Benjamin Zweifel, c'est le signe que de nombreux amateurs de sports d'hiver font preuve de prudence. Selon lui, l'amélioration de l'équipement des amateurs de sports d'hiver a également contribué à la baisse du risque.

De grandes améliorations ont été réalisées avec l'équipement d'urgence comme les détecteurs de victimes d'avalanches (DVA), les pelles, les sondes ou les dispositifs supplémentaires comme les airbags. En outre, les prévisions se sont également améliorées.

Altitudes plus élevées

En raison du changement climatique, l'activité avalancheuse se modifie en Suisse. Il y a en moyenne moins de neige aux altitudes moyennes et il pleut de plus en plus souvent jusqu'à des altitudes élevées, même en plein hiver. "Les accidents ont donc tendance à se produire à des altitudes plus élevées qu'auparavant", commente Benjamin Zweifel.

Mais en principe, le risque d'avalanche est très fortement lié aux conditions météorologiques et à la consistance du manteau neigeux, poursuit le SLF. Là, rien n'a fondamentalement changé, et la problématique est la même qu'auparavant.

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ats/dk

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