Les cantons ont versé 181 millions de francs pour l'aide aux victimes entre 2000 et 2022
Les montants totaux annuels d'indemnisations et de réparations morales fluctuent avec le temps. Depuis 2010, l'on observe toutefois une tendance à la baisse, note l'OFS.
En 2000, 800 demandes ont été déposées. Ce nombre a augmenté de manière constante jusqu'en 2011 puis est reparti à la baisse. En revanche, le nombre de demandes acceptées est resté stable dans le temps.
Moins d'aide à long terme
Au début de l'enquête, une aide financière immédiate était accordée dans 41% des consultations. En 2022, ce n'était plus le cas que pour 36%. Concernant l'aide à plus long terme, elle était accordée dans 13% des consultations en 2000 contre 6% en 2022. Les types de financement le plus souvent accordés sont les frais d'avocat, les frais d'hébergement d'urgence et les frais de thérapie non médicale, précise l'OFS.
Les demandes ont été déposées par la victime elle-même dans 84% des cas. Elles émanaient dans trois cas sur cinq d'une femme et dans la moitié des cas d'une personne âgée de 30 à 64 ans. Plus de la moitié des demandeurs (56%) étaient suisses et la quasi-totalité (94%) vivait dans le pays.
Les demandes étaient le plus souvent liées à des lésions corporelles et voies de fait et des homicides puis du brigandage et des contraintes sexuelles ou viols. Ces infractions représentaient 92% des montants accordés.
Forte hausse du nombre de consultations
Le nombre de consultations auprès des centres LAVI a augmenté de 200% depuis le début des relevés. En 2000, 15'521 consultations ont été enregistrées contre 46'542 en 2022. L’auteur présumé de l’infraction ayant mené à la consultation était un homme dans 90% des cas.
Dans la majorité des cas, l'auteur présumé et la victime se connaissaient avant les faits. C'était le cas dans 73% des consultations entre 2000 et 2022.
ats/ebz
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