Modifié

Les cas d'escroqueries financières ont encore bondi en 2023

Une carte de paiement Mastercard. Image d'illustration. [KEYSTONE - GAETAN BALLY]
Les cas d'escroqueries financières ont encore bondi en 2023 / La Matinale / 1 min. / le 23 mai 2024
L'année dernière, les affaires d'escroqueries financières ont poursuivi leur envolée et la tendance se confirme encore en 2024. Ce sont en particulier les clients des banques "qui constituent les principales portes d'entrée" pour les malfrats.

Les clients sont de plus en plus souvent la cible d'escrocs, qui les incitent à effectuer des paiements ou leurs soutirent des données d'accès.

Selon le rapport 2023 de l'Ombudsman des banques suisses, l'instance d'information et de médiation des clients des banques helvétiques, les cas d'escroqueries ont augmenté de 85% sur un an à 234 cas. "Cette tendance reste malheureusement inchangée en 2024", a averti le médiateur dans son étude annuelle publiée mercredi.

Ce sont les clients des banques qui constituent les principales portes d'entrée de l'escroquerie

Rapport 2023, Ombudsman des banques suisses

"Ce sont moins les systèmes techniques que les facteurs humains – en l'occurrence les clients des banques – qui constituent les principales portes d'entrée de l'escroquerie", prévient l'institution dirigée par Andreas Barfuss. Selon le responsable, "les méthodes des escrocs sont de plus en plus sophistiquées sur les plans technologique et psychologique".

Les malfrats incitent les victimes à déclencher des versements ou soutirent les données d'accès de leurs cartes et comptes pour les débiter.

"En règle générale, les clients doivent supporter eux-mêmes les dommages" et "la responsabilité de la banque est rarement engagée", souligne le rapport. Dans quelques cas, pourtant, "des prestations à titre de geste commercial peuvent être obtenues".

Promesses de cabinets étrangers

Parmi les cas recensés l'année dernière, l'Ombudsman a constaté que certaines victimes d'une escroquerie à l'investissement ont fait appel à des prestataires externes. Ces derniers ont rédigé à leur place des réclamations à la banque et au médiateur.

"Certaines de ces réclamations ont parfois même été rédigées par un cabinet d'avocats établi dans un pays d'Europe de l'Est", promettant à leurs clients de récupérer l'argent que leur ont soutiré des escrocs. "La plupart du temps, ces requêtes sont volumineuses, mais guère adaptées aux faits concrets et à la situation juridique suisse", a averti le médiateur, qui dit n'avoir jamais réussi à obtenir un résultat dans tel cas.

Au total, le médiateur a traité 2360 affaires l'année dernière, dont 1489 cas oraux et 871 cas écrits, représentant une hausse de 18% du nombre de dossiers clôturés par rapport à 2022. La majorité des cas concernent une valeur litigieuse jusqu'à 10'000 francs.

ats/doe

Publié Modifié