L'initiative d'allègement des primes n'a pas réussi à mobiliser au-delà de la gauche, bien qu'elle ait donné lieu à de nombreuses discussions dans les médias, écrit l'institut de recherche dans un communiqué publié vendredi.
Même si la problématique des coûts de la santé est largement reconnue par les votants, les personnes qui ont glissé un non dans l'urne craignaient que la mise en œuvre du projet ne coûte trop cher. En outre, le fait que l'initiative ne s'attaque pas à la cause de la hausse des coûts a été critiqué.
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L'initiative du Centre n'a pas convaincu son camp
L'initiative du Centre sur le frein aux coûts n'a pas non plus convaincu la majorité des votants: aucun sous-groupe de l'électorat n'était clairement en faveur du projet, même pas les sympathisants du Centre, à l'origine de l'initiative.
Selon l'analyse, les opposantes et opposants au texte n'ont pas apprécié le fait de lier les soins au développement économique. Ils craignaient que le frein aux coûts n'entraîne une détérioration du système de santé.
La population suisse devait se prononcer sur quatre objets: l'initiative pour l'allègement des primes, l'initiative pour un frein aux coûts, l'initiative pour la liberté et l'intégrité physique et la loi sur l'électricité. Les votants aux extrémités de l'échiquier politique ont davantage participé que les personnes situées au centre.
Importance accordée à la loi sur l'électricité
Les objets n'avaient pas tous la même importance aux yeux des votants: la loi sur l'électricité a obtenu le score le plus élevé, l'initiative pour la liberté et l'intégrité physique le plus faible. Les initiatives pour l'allègement des primes et un frein aux coûts se situaient entre les deux. Le frein aux coûts était l'objet le plus difficile à comprendre, raison pour laquelle l'opinion s'est formée un peu plus tard comparée aux autres projets, explique gsf.bern.
L'analyse Vox a été réalisée auprès de 3141 titulaires du droit de vote. Elle est financée par la Chancellerie fédérale. Depuis novembre 2020, l'enquête est réalisée en ligne et sur des questionnaires papier. Auparavant, les données étaient collectées par téléphone auprès de 1500 électeurs.
ats/asch