Intitulé "S'attaquer à la pauvreté plutôt qu'aux personnes qu'elle touche", le document a été adopté à la quasi-unanimité des plus de 400 délégués du PS réunis en Congrès samedi au Grand-Saconnex (GE). Il arrête des mesures concrètes qui couvrent les cinq étapes de la vie, de la petite enfance à la mort. En Suisse, près de 745'000 habitants sont touchés par la pauvreté.
Le PS préconise le développement des structures d'accueil publiques dès la petite enfance, des offres de formation pour les jeunes et des prestations complémentaires pour les familles, afin que tous les enfants aient les mêmes chances dès le début de la vie. Ces mesures doivent permettre aux femmes de mieux concilier vies familiale et professionnelle et ainsi améliorer leur revenu.
Automatisme des aides
Pour mettre fin au non-recours aux prestations sociales par 30% des personnes qui y ont droit, le PS demande d'abord une obligation d'informer au niveau national, puis un versement automatique de ces aides. Le plafonnement des loyers, davantage de logements d'utilité publique et l'allègement des primes d'assurance-maladie visent aussi à éviter que le revenu ne soit englouti par les charges fixes des ménages.
Et pour une meilleure répartition des richesses, le papier de position plaide pour un nouvel impôt fédéral sur les successions, comme le réclame l'initiative "Pour l'avenir" de la Jeunesse socialiste déposée en février et qui affecte les recettes à un financement "socialement équitable" de la protection du climat. Par ailleurs, le PS estime que les dettes ne doivent pas être héréditaires.
ats/lan
Le Congrès du PS salue le travail d'Alain Berset
Les quelque 400 délégués du PS Suisse ont pris congé d'Alain Berset ce samedi au Grand-Saconnex (GE). L'ex-conseiller fédéral a été chaleureusement applaudi après avoir passé douze ans "à orienter l'avenir du pays, avec beaucoup de coeur", selon ses propres termes.
"J'ai essayé de tout donner à tout instant", a affirmé Alain Berset, de retour de Varsovie et de Kiev dans le cadre notamment de sa candidature au poste de secrétaire général du Conseil de l'Europe. "La guerre en Ukraine est un souci pour tout le continent. La démocratie, les droits humains et l'Etat de droit sont menacés aujourd'hui", a-t-il relevé, deux ans jour pour jour après le début de l'offensive russe.
Au vu de cette situation, la solidarité envers des Ukrainiens doit se poursuivre, a déclaré son successeur Beat Jans, rappelant que la Suisse accueille 65'000 réfugiés d'Ukraine.
De son côté, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider a relevé combien Alain Berset avait réussi "cet exercice difficile de porter une politique sociale forte, tout en respectant les exigences de notre système politique."