Les élèves ont droit à des jours joker dans plusieurs cantons romands

Le Jura a été le premier canton romand à instaurer cette mesure dans ses écoles en 2010. Après quelques adaptations, le bilan est positif selon le service de l’Enseignement. Il a fallu patienter jusqu’à la rentrée 2022 pour voir un deuxième canton romand mettre en œuvre cette proposition. Il s'agit du canton de Fribourg, qui accorde quatre demi-journées de congé supplémentaire à ses élèves.

Ces demandes ne doivent pas être justifiées, mais elles nécessitent quand même de respecter certaines conditions. Les parents informent par exemple au moins une semaine à l’avance la direction de leur établissement. Ces demi-journées ne peuvent pas non plus être cumulées, ni servir à anticiper ou prolonger les vacances.

>> Les précisions dans La Matinale :

Keystone

Phase test en Valais, avec des surprises

Sur décision du Grand Conseil, le Valais a suivi le pas depuis la dernière rentrée scolaire. Le canton se donne encore deux ans pour tester ces congés et prendre une décision définitive quant à leur maintien, ou non.

Les retours ont plutôt été positifs, mais il y a tout de même eu quelques cas de figure problématiques. Certains enseignants se sont ainsi retrouvés face à des classes presque vides. Dans un établissement du secondaire 2, 40% des élèves ont par exemple pris un jour de congé pour faire le pont avec la Fête-Dieu. Interrogé mardi dans La Matinale, Jean-Philippe Lonfat, chef du Service valaisan de l'enseignement, se dit étonné, car de nombreux élèves ont pris ce vendredi de congé "pour travailler leurs examens, ce qui n'est pas le but de ce jour joker."

Le jour joker doit "faciliter la vie familiale, les activités extraordinaires, sportives, culturelles, musicales. Ça doit être un congé exceptionnel", décrit Jean-Philippe Lonfat. "On veut garder la maîtrise, mais cela reste très lourd administrativement pour nos directions", décrit-il, estimant que la situation "va se réguler".

Neuchâtel pas intéressé

En Suisse romande, les cantons de Vaud et Genève sont en train d’étudier la possibilité d’emboîter le pas. En revanche, cette mesure n'est pas à l'ordre du jour dans le canton de Neuchâtel. Interrogé mardi dans La Matinale, le chef du service neuchâtelois de l'enseignement obligatoire Jean-Claude Marguet cite notamment les vacances scolaires qui sont connues longtemps à l'avance et qui permettent aux familles de s'organiser. "Quand il y a des demandes particulières, elles sont examinées avec beaucoup d'attention, avec bon sens", précise encore Jean-Claude Marguet.

>> Son interview dans La Matinale :

Sujet radio: Emilien Verdon

Adaptation web: Julie Liardet