Charriant d'importantes quantités de graviers, de rochers et de boue, les laves torrentielles ne sont pas systématiquement dévastatrices. Elles peuvent cependant tuer, comme cela a été le cas dimanche passé à Saas-Grund ou en 2019 à Chamoson, deux communes valaisannes. Ces drames restent néanmoins l'exception.
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Les dégâts sont généralement uniquement matériels, à l'image de ce qui s'est passé mercredi soir dans le Val de Bagnes.
La boue, quand elle déborde d'un cours d'eau, recouvre des routes, des champs, salit des bâtiments. Mais c'est surtout quand elle emporte des gros blocs de roche qu'elle est dangereuse. Dans ces cas plus rares, elle peut arracher des arbres ou détruire des véhicules, des bâtiments ou des ouvrages.
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Adaptation des infrastructures
Dans les Alpes, la société a appris à vivre avec ce phénomène naturel. Dans les régions les plus à risque, lorsqu'une coulée est redoutée, des feux et des barrières bloquent automatiquement les routes. Les autorités peuvent aussi procéder à des évacuations.
Quant aux ponts au-dessus des torrents, ils ne sont plus forcément construits en béton, mais en bois, rappelle dans La Matinale Emmanuel Reynard, directeur du Centre interdisciplinaire de recherche sur la montagne. "Les ponts fusibles permettent contrairement au béton d'éviter un trop gros embâcle, grâce à leurs poutres qui se font emporter par la lave torrentielle. Lorsqu'on dégage le matériel, il est assez facile et pas trop coûteux de reconstruire le pont", précise-t-il dans La Matinale.
Romain Carrupt/ami