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Les Libanais de Suisse dénoncent une position trop passive du Conseil fédéral 

L'armée israélienne a mené jeudi soir deux raids aériens meurtriers contre le coeur de Beyrouth. [Keystone - AP Photo/Hussein Malla]
La diaspora libanaise de Suisse dénoncent la position trop passive du Conseil fédéral / La Matinale / 1 min. / le 11 octobre 2024
Les Libanais de Suisse dénoncent une ligne trop molle du Conseil fédéral face à l’escalade militaire dans leur pays d'origine. Dans une lettre envoyée jeudi à Berne, qu'a pu consulter la RTS, les signataires exigent plusieurs mesures concrètes.

Pourquoi la Confédération ne s’engage-t-elle pas davantage? C’est la question que se posent plus de 400 Libanais de Suisse.

Alors que les violences entre Israël et le Hezbollah s’intensifient au Liban, ils appellent le Conseil fédéral à tenir une ligne plus claire: "On demande que la Suisse essaie de s'engager plus activement pour mettre en place le respect du droit humanitaire, c'est-à-dire discuter avec les différentes parties qui sont en guerre en ce moment", explique Noëlie Audi-Dor, initiatrice de la lettre adressée au gouvernement.

Elle précise deux autres mesures: "On aimerait que la Suisse dénonce beaucoup plus activement le fait qu'il y a des civils qui sont impactés par la guerre au Liban en ce moment. On demande également que la Confédération débloque des fonds pour le Liban."

Des aides prévues et un appel à cesser les hostilités

La Suisse n’est pourtant pas restée inactive. Elle vient par exemple de proposer 7 millions de francs supplémentaires d’aide humanitaire pour le Liban et la Syrie. Elle a également appelé toutes les parties au Proche-Orient à cesser les hostilités.

Des mesures insuffisantes, pour Noëlie Audi-Dor: "On a besoin de savoir plus précisément qui la Confédération dénonce quand elle fait ces déclarations. La Suisse est présidente du Conseil de sécurité des Nations unies en ce moment. J'ai l'impression qu'elle a un pouvoir assez unique pour organiser des conversations bilatérales, pour parler aussi avec les grandes puissances."

Contacté, le Département fédéral des affaires étrangères confirme avoir reçu la missive. Il prévoit d’y répondre prochainement.

Mathieu Henderson

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