L'an dernier, neuf directeurs d'entreprises ou établissements proches de la Confédération ont gagné plus de 500'000 francs, indique le rapport annuel dont a pris connaissance le Conseil fédéral vendredi.
Le patron de La Poste Roberto Cirillo a gagné un peu plus de 824'000 francs, quasiment la même chose qu'en 2022. Il est suivi de Vincent Ducrot qui a perçu 776'000 francs (+15'000). Si l'on y inclut la prévoyance professionnelle et les cotisations de l'employeur aux assurances sociales, leur rémunération globale dépasse légèrement le million de francs.
En troisième position arrive le directeur de Postfinance Hansruedi Köng: il a gagné près de 835'000 francs (+9000), la rémunération la plus élevée. Mais avec la prévoyance professionnelle, le total atteint 993'000 francs.
Hausse de 6000 francs pour la Suva
Les autres hauts cadres de la Confédération sont ensuite nettement décrochés. Le patron de la Caisse nationale suisse d'assurance en cas d'accidents (Suva) a ainsi gagné un peu plus de 647'000 francs (+6000 francs) en 2023. Sans prendre en considération la caisse de pension.
Le directeur de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) a touché près de 600'000 francs, une rémunération stable. Le directeur général de Skyguide a lui vu son salaire augmenter d'environ 15'000 francs, à 554'000 francs.
Le directeur général de la SSR, Gilles Marchand, a obtenu 518'000 francs, légèrement plus qu'en 2022, AG CFF et indemnités pour frais de représentation inclus.
RUAG MRO, un cas particulier
Chez RUAG MRO, la situation est un peu particulière: la rémunération annuelle de la présidence s'est élevée à 668'000 francs, soit quelque 180'000 francs de plus qu'en 2022. Cette situation est due à une co-direction temporaire.
La comparaison avec l'année précédente n'est donc pas possible, précise le rapport. Le directeur de RUAG International a touché lui 743'000 contre 759'000 francs une année auparavant.
L'augmentation de certains salaires de cadres s'explique en partie par la compensation du renchérissement. A noter que le rapport ne comporte pas de données pour la Banque nationale suisse ni Swisscom. La première informe le Conseil fédéral et le Parlement au moyen de son rapport annuel. La seconde n'est pas soumise à l'ordonnance sur les salaires des cadres.
ats/hkr