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Les Suisses se rendent en vacances à l'étranger mais aussi sur les pistes, Pâques tombant tôt

Des skieurs à Bellwald, dans le Haut-Valais. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Les stations de ski font le plein pour les vacances de Pâques / La Matinale / 1 min. / le 28 mars 2024
Les relâches de Pâques tombent tôt cette année et, à l'heure du départ pour les vacances, certains en profitent une dernière fois pour chausser leurs skis, tandis que d’autres préfèrent voyager à l'étranger.

Selon l’Observatoire valaisan du tourisme, les réservations sont 3% plus élevées que l’an dernier dans le canton du Valais. Certaines stations s’en sortent mieux que d’autres grâce à la neige, mais aussi aux événements qu’elles organisent.

Par exemple, près de 80% des lits seront occupés à Crans-Montana la semaine prochaine. Le Caprice Festival et ses concerts permettent de doper l’attractivité des lieux. Et la neige reste l’un des atouts importants pour drainer les touristes, qui se déterminent souvent à la dernière minute.

À Anzère, les pistes moins hautes et exposées au soleil souffrent du redoux des dernières semaines. Son Office du tourisme souligne que seuls 40% des logements sont réservés pour l’instant. Mais il n'y a rien d’anormal pour la période. Les installations fermeront le 7 avril.

Certaines stations de haute altitude, comme Nendaz, resteront ouvertes un peu plus longtemps. Le domaine skiable des 4 Vallées profite encore d’un enneigement de qualité. Aucun chiffre de réservation n'est donné, mais les premiers signaux sont positifs. Le Val d’Anniviers déclare également se réjouir d’un taux d’occupation élevé.

Innover pour attirer

Attirer la clientèle en montagne reste néanmoins une gageure en fin de saison. Pour le vice-président du Magic Pass Sébastien Travelletti, cela demande d’innover. "Toutes les stations travaillent de plus en plus sur des fêtes de fin de saison, des concerts ou des activités très diverses. Elles ont toutes pour objectif de donner une attractivité encore forte à la montagne et surtout de pouvoir poursuivre le ski, parce que les conditions sont toujours excellentes au-dessus de 1800 mètres aujourd’hui", déclare-t-il jeudi dans La Matinale.

Il ne reste alors plus qu’à la météo de ne pas jouer les trouble-fête. S’il y a un facteur qui peut encore tout changer et faire renoncer à son séjour en montagne, c’est bien elle.

>> L'intervention de Sébastien Travelletti dans La Matinale :

Le financement public des petites stations de ski, une solution pour assurer leur pérennité: interview de Sébastien Travelletti
Comment rendre le ski plus attractif: interview de Sébastien Travelletti / La Matinale / 1 min. / le 28 mars 2024

L'attrait de l'étranger

Quid de celles et ceux qu'on ne verra pas sur les pistes? Les Suissesses et les Suisses sont toujours aussi nombreux à vouloir partir à l’étranger. Les prévisions des aéroports le confirment. Celui de Zurich s’attend à une moyenne de 90'000 passagers par jour durant les fêtes de Pâques et celui de Genève entre 54'000 et 67'000.

Ces chiffres atteignent presque le niveau d’avant la pandémie. Les Suisses gardent donc leurs habitudes. Certains voyagistes évoquent une phase de stabilisation par rapport à l’année dernière et une envie d’aller respirer l’air d’ailleurs. L’Espagne, le Portugal et l’Afrique du Nord sont les régions prisées par les touristes qui veulent du soleil sans aller trop loin.

>> A écouter dans La Matinale sur les départs à l'étranger :

Des passagers attendant leur vol à l'aéroport de Genève. [Keystone - Ennio Leanza]Keystone - Ennio Leanza
Les Suisses qui ne skient pas à Pâques partent en voyage / La Matinale / 1 min. / le 28 mars 2024

Du côté des longs courriers, on s’envole pour Dubaï ou New York. L’emballement pour le Japon perdure lui aussi.

Passer quelques jours dans une grande ville est également populaire. Visiter Rome, Londres, Amsterdam ou Barcelone reste un classique à Pâques, souligne Stéphane Jayet, le vice-président de la Fédération suisse du voyage. Et ce d’autant plus que l’offre ferroviaire s’étoffe et que le train a la cote. Selon Stéphane Jayet, les voyageurs sont de plus en plus sensibles à leur bilan carbone.

Sujets radio: Camille Degott et Emilien Verdon

Texte web: ami

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