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Les Suisses tentés par des vacances d'hiver sous les cocotiers

Vacances au bord de la mer. [Fotolia - soft_light]
Les Suisses partent de plus en plus fréquemment en vacances en automne, selon la Fédération du voyage / Le 12h30 / 1 min. / le 11 septembre 2024
Les destinations lointaines continuent de faire rêver les touristes helvétiques pour leurs vacances d'hiver. La Thaïlande, l'océan Indien et les Caraïbes profitent d'une solide demande pour la saison hivernale à venir, indique mercredi la Fédération suisse du voyage (FSV).

"Dans l'une ou l'autre direction, vers l'ouest ou vers l'est, les îles font rêver", a expliqué Martin Wittwer, président de la FSV lors de sa conférence de presse annuelle.

La faîtière des agences de voyage se fait l'écho d'une forte hausse des réservations pour la Thaïlande, les Caraïbes et l'océan Indien. Les prix des séjours y sont stables dans l'ensemble, ce qui peut expliquer l'attrait renforcé dont profitent ces destinations. Certes, les tarifs des hôtels sont en légère hausse, mais ceux des billets d'avions ont légèrement diminué.

Avant l'hiver, la branche ouvre les bras à sa nouvelle saison fétiche: l'automne. Le niveau des réservations est bon, supérieur de 5 à 10% à celui de l'année précédente. "Depuis des années, l'automne est une prolongation de la saison estivale", explique Martin Wittwer. Les vagues de chaleur dans les destinations méditerranéennes poussent la clientèle à partir un peu plus tôt ou plus tard ou à opter pour des destinations plus au nord pendant les mois d'été.

Bilan de l'été

Concernant l'été, la saison s'est conclue sur un bilan globalement positif, stable par rapport à l'été 2023. Les vacances balnéaires bon marché ont toutefois essuyé un repli de la demande. Dans les segments de prix supérieurs, la demande a été au rendez-vous, avec les destinations classiques comme l'Espagne, la Grèce et la Turquie.

Les pays scandinaves et l'Amérique du Nord ont à nouveau pu s'établir comme des destinations estivales en forte croissance, bien que leurs parts de marché restent plutôt faibles. Martin Wittwer estime ainsi que 10% seulement de la clientèle va franchir le pas et choisir ces destinations.

Surtourisme

La thématique du surtourisme continue d'échauffer les esprits, alors que les touristes continuent d'affluer en pleine saison dans les lieux emblématiques, bien qu'étant sensibilisés à la question. "C'est résolument un problème", a confirmé Martin Wittwer.

A Majorque, le flot de touristes est en constante progression, si on excepte un trou d'air lié à la pandémie, et génère localement beaucoup de tensions, avec des protestations très médiatisées au cours des dernières années. Dans le même temps, le tourisme pèse pour pas loin de la moitié du PIB et 70% des emplois sont liés au secteur. Il faut trouver l'équilibre entre les conséquences négatives du tourisme pour la population locale et l'impact positif pour l'économie. "Sans régulation, je ne crois pas que cela soit possible".

D'après les chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS), les agences de voyage captent environ un tiers du marché des voyages à l'étranger, une part stable depuis plusieurs années.

ats/miro

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