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Les Vert-e-s disent non à la réforme de la LPP et oui à l'initiative "biodiversité"

Votations fédérales : réunis en assemblées des délégués, les Verts et l'UDC ont chacun pris position sur la réforme de la LPP
Votations fédérales : réunis en assemblées des délégués, les Verts et l'UDC ont chacun pris position sur la réforme de la LPP / 19h30 / 2 min. / le 17 août 2024
Les Vert-e-s étaient réunis samedi à Bâle dans le cadre de l'assemblée des délégués du parti. A cette occasion, les écologistes ont donné leur mot d'ordre en vue des votations du 22 septembre: non à la réforme de la LPP et oui à l'initiative "biodiversité".

Samedi à Bâle, les délégués ont encore dit clairement non à la réforme LPP. Le relèvement de l’âge de leur retraite n’a été accepté de justesse qu’en raison de prévisions erronées, réitère le parti, pour lequel il serait inacceptable de baisser à nouveau les rentes, notamment celles des femmes.

Le parti avait déjà donné début avril son mot d'ordre en faveur de l’initiative "biodiversité" soumise au vote le 22 septembre. "Le texte est une étape importante" pour répondre à la menace qui pèse sur un tiers des espèces et la moitié des milieux naturels en Suisse, selon les Vert-e-s.

La politique agricole 2030+ joue aussi un rôle: c'est pourquoi les délégués ont adopté samedi une résolution en faveur d'une politique agro-alimentaire cohérente. "Une politique qui valorise le travail des paysannes et paysans et leur permette d’exploiter leur ferme de manière autonome et durable", insiste la conseillère nationale vaudoise Sophie Michaud Gigon, citée dans un communiqué.

Sur le vote pour le financement uniforme des prestations ambulatoires et stationnaires (EFAS) du 24 novembre, les Vert-e-s laissent la liberté de vote. Ils soutiennent aussi le référendum contre la réforme du droit du bail.

Tirs à boulets rouges sur la droite

Face à l'urgence climatique, la majorité politique en Suisse manque de solidarité, critique Lisa Mazzone. La présidente des Vert-e-s reproche à la droite "de se cacher derrière une loi ridicule sur le CO2."

La Suisse s'illustre en trouvant des échappatoires à ses obligations climatiques internationales, déplore Lisa Mazzone, selon la version écrite de son discours. Face aux délégués réunis à Bâle, elle dénonce l'achat de "certificats pour des projets de réduction bon marché à l'étranger", au lieu d'investir en Suisse pour sortir rapidement des énergies fossiles.

"La Suisse de cette majorité politique n’est ni solidaire ni responsable. Ni au niveau global, ni à l’intérieur du pays", poursuit la Genevoise.

Coûts de l’inaction

Revenant sur les intempéries en Valais et au Tessin, Lisa Mazzone appelle à accompagner les régions de montagne dans l'adaptation à la nouvelle réalité. Car avec ces régions alpines, la Suisse se réchauffe deux fois plus rapidement que la moyenne mondiale. Et d'épingler l'organisation Avenir Suisse, un "bulldozer néolibéral" qui propose l'abandon de certaines vallées alpines.

Le coût des récentes intempéries évalué à environ 200 millions de francs

Les intempéries, rien qu’en Valais et au Tessin, ont causé entre 160 à 200 millions de francs de dommages aux bâtiments privés, sans compter le val Mesolcina (GR) et Brienz (BE). Les dommages aux infrastructures publiques se chiffreront en milliards.

La Confédération elle-même avance le chiffre de 40 milliards par an pour chaque année où nous ne faisons rien. "Ce sont les coûts de l’inaction", bien plus que des mesures ambitieuses pour protéger le climat, souligne la présidente des Vert-e-s.

Non aux nouvelles centrales nucléaires

Les Vert-e-s sont prêts à lutter contre de nouvelles centrales nucléaires en Suisse, a fait savoir la présidente. "Et rendez-vous quand vous voulez, Monsieur Rösti, pour combattre de nouvelles centrales nucléaires", a-t-elle déclaré selon le texte de son discours. Le nucléaire n’a pas d’avenir, notre avenir ce sont les énergies renouvelables. Nous sommes prêt-e-s pour le référendum. Et nous le gagnerons !"

En mai 2017, le peuple suisse a approuvé la sortie progressive du nucléaire. Une alliance de droite a déposé en février dernier l'initiative populaire "De l'électricité pour tous en tout temps (Stop au blackout)" tandis que le débat est relancé au Parlement.

jfe avec ats

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