"Les sans-papiers vivent à nos côtés depuis des années, mais sans aucune existence légale", a déclaré le popiste Julien Gressot. "Ils sont les plus précarisés et les plus fragilisés de la société et à la merci de n'importe quel coup du sort", a ajouté le premier signataire du postulat interpartis.
Le texte veut s'inspirer de l'opération "Papyrus" menée à Genève, qui a permis de régulariser près de 2900 personnes. Il demande d’étudier toutes les mesures à prendre pour accompagner le projet, notamment dans la lutte contre le travail au noir.
Les auteurs du postulat ont rappelé que les travailleurs sans-papiers "engendrent une pression à la baisse sur les salaires neuchâtelois, particulièrement dans certains secteurs d’activité comme l’hôtellerie-restauration, l’économie domestique ou encore la construction".
Nouvelles contributions
La conseillère d'Etat Florence Nater, en charge de la cohésion sociale, a expliqué que les régularisations à Genève ont permis d'engendrer de nouvelles contributions aux assurances sociales, sans voir les prestations à l'aide sociale augmenter.
L'UDC s'est opposée au texte. "Ce n'est pas parce que l'on habite ici qu'on a le droit d'y travailler. Il vaut mieux régulariser selon des standards. Il y a des processus et il faut s'y tenir. Les autorisations doivent être strictes et maîtrisées", a déclaré le député Arnaud Durini.
ats/br