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Plus de 30 plantes, dont le palmier "tessinois" ou le laurier-cerise, désormais interdites en Suisse

Interdire la vente de plantes invasives a permis une découverte sur les palmiers du Tessin : 15% des mâles peuvent s'autoféconder
Interdire la vente de plantes invasives a permis une découverte sur les palmiers du Tessin : 15% des mâles peuvent s'autoféconder / 19h30 / 2 min. / le 3 septembre 2024
Dès le 1er septembre, une trentaine de plantes étrangères sont bannies du territoire helvétique. Sont concernés entre autres les palmiers "tessinois", les lauriers-cerise et les buddleias de David. La nouvelle règle interdit d'en vendre, d'en importer ou d'en donner.

Les plantes figurant sur la liste des 31 espèces concernées qui sont déjà présentes dans les jardins ne tombent pas sous le coup de l'interdiction et ne doivent donc pas être arrachées.

Le Conseil fédéral a en outre étendu l'interdiction d'utilisation. En clair, il sera défendu de mettre sur le marché, de planter ou de reproduire diverses plantes exotiques envahissantes. Cela concerne par exemple l'ailante, l'ambroisie ou la berce du Caucase.

>> Les explications dans le 19h30 :

Dès le 1er septembre, 53 plantes invasives seront interdites à la vente en Suisse. Les explications d'Olivier Dessibourg
Dès le 1er septembre, 53 plantes invasives seront interdites à la vente en Suisse. Les explications d'Olivier Dessibourg / 19h30 / 1 min. / le 17 août 2024

Des conséquences sur d'autres espèces

Les plantes interdites sont des néophytes envahissants, soit des plantes introduites récemment en Suisse. Alors que certaines espèces disparaissent tôt ou tard d'elles-mêmes, d'autres parviennent à s'implanter et à causer des dommages écologiques, au point de mettre en danger les plantes indigènes.

Elles sont alors considérées comme invasives. Cela ne réduit pas seulement la biodiversité parmi les plantes, cela a également des conséquences pour d'autres espèces. Par exemple pour les insectes, les chenilles, les champignons, les acariens ou les papillons, qui se voient privés d'habitat ou de nourriture par l'éviction de certaines plantes.

Des dommages coûteux

En Suisse, on compte aujourd'hui environ 1300 espèces exotiques - animaux, plantes et champignons - établis dans l'environnement. Environ 200 sont envahissantes, près de 90 de ces dernières étant des plantes.

Les dégâts causés par ces invasions biologiques sont importants. Selon une étude publiée l'année dernière dans la revue spécialisée "Environmental Sciences Europe", les espèces végétales et animales invasives causent des dommages d'un peu plus de 26 milliards d'euros rien qu'en Europe.

Palmiers "tessinois" dans le viseur

L'une des plantes visées par la nouvelle règlementation est le palmier "tessinois", aussi appelé palmier chanvre. Celui-ci prolifère à basse altitude au Sud des Alpes.

Selon des études de l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), cela augmente le risque d'incendie de forêt, affaiblit la fonction de protection contre les dangers naturels et nuit à la biodiversité.

Malgré ces conséquences négatives, les envahisseurs asiatiques jouissent d'une bonne image auprès de la population suisse. Lors d'un sondage réalisé l'an dernier, près de 60% des personnes interrogées avaient un jugement positif sur le palmier.

>> Relire : Les plantes envahissantes, à l'image du "palmier du Tessin", dans le collimateur des autorités

ats/lan

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