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Podcast - À quoi ça sert d’occuper des unis?

Une vague d’occupations d’universités en provenance des Etats-Unis a déferlé sur la Suisse romande. Les protestataires exigent notamment un boycott académique des institutions et entreprises israéliennes. Comment explique-t-on l’ampleur de cette mobilisation? Ce moyen de pression est-il efficace?

"Cela sert dans tous les cas à attirer l'attention sur une cause, la cause que les étudiants cherchent à défendre. Ensuite, une occupation crée un rapport de force", analyse Philip Balsiger, professeur de sociologie, spécialiste des mouvements sociaux à l’Université de Neuchâtel, interrogé dans Le Point J.

"En même temps, cela crée aussi cet espace qui permet l'échange, la rencontre, où les étudiants curieux peuvent venir voir, parler avec les gens. Ainsi, une occupation peut avoir des effets à long terme, cela peut politiser des étudiants qui vont continuer à faire autre chose ensemble par la suite", détaille le professeur.

Selon Philip Balsiger, il faut un noyau de personnes prêt à se lancer, et du courage, pour faire une occupation. "Ce qu'on voit aussi très clairement pendant cette vague d'occupations, c'est qu'une fois que cela arrive quelque part dans une université, les étudiants des autres universités s'en inspirent", souligne-t-il.

L'occupation est un mode d'action très utilisé depuis une vingtaine d'années par les mouvements de gauche tels que "Occupy Wall Street"

Philip Balsiger, professeur de sociologie spécialiste des mouvements sociaux à l'UniNE.

L’épicentre de ce mouvement international d'occupations initié à la mi-avril est l’Université de Columbia, à New York, considérée comme le foyer historique des révoltes estudiantines depuis la guerre du Vietnam et le mouvement des droits civiques des années 1960-1970.

Quels exemples d’occupations d’unis ont marqué l’histoire? Et en Suisse? 

>> Ecouter l'épisode du Point J :

À quoi ça sert d’occuper des unis ? [Keystone / VALENTIN FLAURAUD]Keystone / VALENTIN FLAURAUD
À quoi ça sert d’occuper des unis ? / Le Point J / 13 min. / le 21 mai 2024

Juliane Roncoroni et l'équipe du Point J

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