La post-doctorante à l'Université de Suisse italienne explique d'abord pourquoi la situation s'est à ce point durcie: "D'une part, les médias se voient contester leur place privilégiée comme source d'accès à l'information dans leur territoire de diffusion, parce que désormais l'information est consommée principalement sur les réseaux sociaux. D'autre part, ces nombreux accès à l'information permis par le numérique conduisent à une érosion du modèle d'affaires historique des médias, qui repose sur la publicité et les ventes".
En conséquence, les groupes de presse privés, comme les médias publics, suppriment de plus en plus de postes.
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"Cela pose problème car la population, les citoyens, ont besoin d'une information qui soit fiable, vérifiée, contextualisée pour faire sens et construire leur opinion sur ce qui se passe aujourd'hui et pour prendre des décisions éclairées qui concernent leur vie quotidienne", note Laura Amigo. Un rôle démocratique, de contre-pouvoir mais également de liant: "La consommation d'informations, c'est aussi un acte social. On aura des références communes et donc on va développer un sentiment d'appartenance, voire une identité partagée avec les autres membres de la société."
La consommation d'information, c'est aussi un acte social
Tout le monde peut-il se déclarer journaliste et faire le job, sur Internet et les réseaux sociaux notamment? L'intelligence artificielle pèse-t-elle sur l'avenir des métiers de l’information?
Caroline Stevan et l'équipe du Point J