La vie sexuelle des jeunes Français connaît une baisse notable, selon un sondage Ifop. En Suisse, la sexualité semble suivre une tendance similaire. Le Point J en parle avec Magali Croset-Calisto, sexologue, psychologue et addictologue.
Dans son livre "La révolution du NO SEX", Magali Croset-Calisto analyse ce désintérêt de la jeune génération pour le sexe. Les causes sont multiples.
"Il semblerait que la récession sexuelle actuelle propre à la jeune génération prenne le contrepied des comportements sexuels des générations précédentes", analyse-t-elle. Depuis plus de vingt ans, la sexualité s'avère davantage associée aux records, aux performances, aux enjeux de domination qu'aux voluptés et aux plaisirs.
Les personnes abstinentes dénoncent et défient les codes de la sexualité actuelle qui est exacerbée
Ainsi, certaines personnes, et notamment beaucoup de jeunes d'aujourd'hui, choisissent l'élan inverse. "Ils et elles alertent sur les dérives d'une surconsommation et d'une marchandisation, y compris sexuelle et pornographique", explique la spécialiste.
Cette "révolution" donne une place centrale au désir et au consentement, plus d'autonomie et d'indépendance. On ne se force plus à avoir des rapports pour faire plaisir à son ou sa partenaire.
Autre explication de cette baisse d'activité sexuelle: les écrans. Séries, jeux vidéo, réseaux sociaux s'infiltrent de plus en plus dans notre sphère intime et captent notre attention.
C'est quoi exactement "l'effet Netflix"? Qu'est-ce qu'on entend par "No Sex"? Quel est le rôle du porno dans ce recul des rapports sexuels?
>> Ecouter l'épisode du Point J :
Juliane Roncoroni et l'équipe du Point J
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