"Ce serait peut-être plus simple de pouvoir choisir des matières qui nous seront plus utiles pour le métier que l'on veut faire plus tard", proposent Valentino, 15 ans, Gabriela, 15 ans, et Loic, 16 ans. Les quatre camarades de classe se demandent également pourquoi les cours ne sont pas sélectionnés par rapport aux capacités de chaque élève.
"On ne peut pas choisir ses cours à l'école simplement parce qu'au moment où l'Etat, au début du 19e siècle, a pris en charge l'instruction et l'éducation, il y avait une forte volonté politique d'offrir à toutes et tous les connaissances minimales pour exercer ses droits et ses devoirs de citoyens et de citoyennes et qui permettent à chaque individu de s'insérer dans la société", explique Sylviane Tinembart dans Le Point J.
Les programmes scolaires sont un peu des reflets de l'évolution de notre société.
Selon l'historienne de l'éducation, toutes les disciplines commencent à se stabiliser réellement au 20e siècle, certaines plus tardivement et d'autres plus précocement. "La langue maternelle va se stabiliser la première. L'idée étant que si on ne maîtrise pas la langue, c'est difficile d'évoluer dans la vie quotidienne", souligne-t-elle.
Aujourd'hui, dans les matières "de base", on va retrouver la langue maternelle, les mathématiques, les sciences, l'histoire, la géographie. Mais d'autres disciplines varient au fil du temps en fonction des besoins sociaux ou économiques. "Par exemple, à la fin du 19e siècle, il y a un gros mouvement hygiéniste à travers toute la Suisse. On veut rendre la population beaucoup plus propre et on va introduire la discipline de l'hygiène à l'école", détaille Sylviane Tinembart.
Pourquoi l'allemand est prioritaire alors que l'anglais est plus utile dans la vie de tous les jours? Toute cette semaine, le Point J vous propose une série d’épisodes réalisée en collaboration avec les élèves de la 11VG4 du collège de Grand-Champ à Gland, une quinzaine de jeunes en dernière année d’école obligatoire.
Julie Kummer, Juliane Roncoroni et l'équipe du Point J