"Ca fait de nombreuses années qu'il manque des places. Maintenant c'est accentué par trois facteurs principaux: l'augmentation des taux d'activité des femmes, l'augmentation du coût de la vie et, en particulier pour Genève, une densification très importante de certains quartiers de la ville", explique Christina Kitsos. Elle a été conseillère municipale socialiste de la Ville de Genève entre 2015 et 2020 et est aujourd’hui vice-présidente du Conseil administratif de la Ville de Genève, en charge du Département de la cohésion sociale et de la solidarité. Elle décrypte cette pénurie de places dans cet épisode du Point J.
On peut vraiment parler d'une pénurie de places. Et cela a un impact sur la vie des familles, mais pas seulement. Cela a aussi un impact sur la société.
"L'idée dans ma perspective c'est de se dire: est-ce que ces places, l'accueil, l'éducation de la petite enfance sont réservés, c'est-à-dire réservés aux personnes qui en ont les moyens ou est-ce qu'on a envie de se dire que ça pourrait être un droit de bénéficier d'une place dans une structure d'accueil?", se demande Dominique Golay, professeure associée à la Haute école de travail social et de la santé Lausanne.
Est-ce un droit? Y a-t-il des modèles d'accueil de la petite enfance inspirants ailleurs dans le monde?
Julie Kummer