"Ce que nous avons appris en quatre ans, c'est qu'il y a des personnes qui vont avoir des symptômes persistants qui vont s'améliorer dans le temps. Mais il y a aussi des personnes qui vont garder leurs symptômes, probablement de manière très chronique, voire à long terme", explique dans le Point J Mayssam Nehme, médecin adjointe dans le Service de premier recours et responsable de la consultation post-Covid aux HUG.
Parmi les symptômes persistants les plus fréquents du Covid long ou post-Covid: la fatigue. "Il s'agit vraiment d'un épuisement physique et mental, avec des troubles de concentration, des maux de tête, des troubles du sommeil, des malaises post effort", décrit la spécialiste.
"C’est le système nerveux autonome – qui relie tous ces différents organes – qui est atteint, ce qui peut provoquer tous ces symptômes", explique Mayssam Nehme.
On sait que les femmes sont plus à risque que les hommes de développer un Covid long. En effet, elles sont plus à risque d'avoir une maladie auto-immune, et aujourd’hui on part du principe que le post-Covid est dans le spectre d'une dérégulation immunitaire.
Est-ce qu'il y a une dimension génétique? "C'est toute la question aujourd'hui. On essaie d’identifier la présence de biomarqueurs, des marqueurs dans le sang qui montreraient que certaines personnes sont plus prédisposées que d'autres".
"Ces biomarqueurs qu'on espère trouver pourraient justement être liés à l'ADN ou à des facteurs génétiques. Ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui, le Covid long n’est pas une maladie héréditaire, ni une maladie transmissible", précise la chercheuse.
*Louise, Roxanna et *Julie témoignent tout au long de cet épisode du Point J. Elles nous racontent leur parcours avec la maladie.
Juliane Roncoroni et l'équipe du Point J