"S'il y avait 10% de trafic en moins, on supprimerait quasiment tous les bouchons", explique Sylvain Guillaume-Gentil, ingénieur en mobilité.
Suite au refus clair de la population d'élargir six tronçons d'autoroute, la Suisse va devoir repenser sa politique des transports. "Il faut imaginer plein de solutions", confirme Sylvain Guillaume-Gentil. "Au lieu de jouer sur l'offre, on peut avoir un impact sur la demande."
Favoriser des logements en zones urbaines pour limiter les longs déplacements, continuer de développer les transports publics et favoriser l'intermodalité, avec des parkings aux abords des gares, sans oublier le rôle sous-estimé du vélo électrique sont quelques-unes des pistes évoquées.
On a un territoire fini, des ressources finies. Une mobilité infinie et libre n'est techniquement pas envisageable
"Aujourd'hui, on utilise la voiture pour 70% de nos déplacements. Est-ce que chacun de ces mouvements motorisés est justifié? On doit tous probablement changer d'une certaine manière", conclut l'expert.
Joëlle Cachin et l'équipe du Point J.