Les leasings pour véhicule et les hypothèques hors résidence principale représentent les dettes les plus répandues, respectivement 14,5% et 12,6% de la population, selon l'enquête sur les revenus et les conditions de vie de l'Office fédéral de la statistique publiée mardi.
Environ 12% vivent dans un ménage ayant au moins un arriéré de paiement, soit une facture pas réglée dans les délais pour des raisons financières. Il peut s'agir notamment du loyer, des factures d'électricité, de chauffage ou d'impôts.. En 2022, les arriérés de paiement les plus fréquents portaient sur les impôts (5,5%) et les primes d'assurance-maladie (4,4%).
Le pourcentage de la population vivant dans un ménage avec au moins une dette a baissé depuis 2020, passant de 42,9% à 40,9% en 2022.
Les familles avec enfants concernées
La part des personnes ayant eu au moins une sorte d’arriéré de paiement au cours des douze derniers mois diminue avec l’âge, le niveau de formation et le revenu. Les personnes vivant dans un ménage avec enfant(s) sont plus souvent concernées (14,2%). En 2022, 37,6% de la population vivait dans un ménage ayant au moins un type de crédit, un découvert bancaire ou une facture de carte de crédit impayée.
Les raisons qui poussent à contracter un crédit varient en fonction du revenu. Les personnes qui disposent des plus hauts revenus prennent plus souvent un crédit sous forme d’hypothèque pour des logements hors la résidence principale (26,8%) que les personnes avec les revenus les plus bas (7,5%). Ces personnes-ci prennent au contraire souvent un crédit pour financer des dépenses de la vie courante (9,5%).
Des habitudes d'achat
L'enquête 2022 se base sur un échantillon de 9000 ménages réunissant plus de 19'000 personnes. Elle ne permet pas de comparaison avec d'autres pays européens. Mais il est connu qu'en Suisse l'endettement est plutôt élevé en comparaison européenne.
En 2020, la proportion de personnes vivant dans un ménage avec au moins un crédit était de 38,4% en Suisse. Elle était de 36,6% en France et 15,3% en Allemagne. Pour la Suisse, cela s’explique avant tout par la forte présence de crédits pour l’achat de véhicule (leasings) ou d’hypothèque hors résidence principale, a précisé Ariane Bassin-Wenger, collaboratrice à l'OFS.
ats/jfe