L'Allemagne a été le principal acquéreur de matériel de guerre helvétique l'an dernier, avec des achats pour un montant total de 168,5 millions de francs. Elle a notamment acheté pour 98,1 millions de francs de munitions, précise le Seco.
En deuxième position, le Danemark a dépensé 73,6 millions de francs pour acquérir du matériel de guerre suisse, dont 54,6 pour des véhicules blindés à roues et leurs pièces de rechange. Suivent les Etats-Unis (54,3 millions), l'Arabie saoudite (53,3 millions, dont 40 pour des munitions spécifiques à des systèmes de défense antiaérienne) et la Roumanie (39,7 millions).
Moins d'exportations vers les pays asiatiques
Il y a deux ans, le Qatar était le premier acquéreur de matériel suisse, avec des emplettes d'un montant total de 213,4 millions de francs. L'émirat avait notamment acheté des systèmes de défense antiaérienne pour protéger les stades lors de la Coupe du monde de football. Ses achats sont tombés à 2,4 millions l'an dernier. Ce recul explique en partie la chute des exportations vers l'Asie, passées de 36,1% du total à 12,9%.
Les exportations vers l'Afrique ont aussi baissé, tombant à 0,2% contre 4% l'année précédente. Dans le même temps, la part de l'Europe a bondi de 50,4% de l'ensemble à 76,1%.
La Suisse vend surtout des munitions
Les munitions sont la catégorie d'armes les plus exportées (41,9%). Viennent ensuite les véhicules blindés et leurs composants (20,2%) et le matériel de conduite de tir et ses composants (9,2%).
Concernant les biens militaires spécifiques (tels que les systèmes de guidage d’atterrissage pour drones, les appareils de vision nocturne et d’imagerie thermique ou les équipements électroniques de brouillage), la valeur totale des autorisations délivrées selon la liste du Seco s'est élevée à 60,5 millions de francs, contre 69 millions en 2022.
Pas de transmission de matériel de guerre d'origine suisse à l'Ukraine
En vertu du principe de l'égalité de traitement inscrit dans le droit de la neutralité, Berne ne peut pas autoriser la transmission de matériel de guerre d'origine suisse à l'Ukraine tant que Kiev est impliqué dans un conflit armé international. En outre, les critères d'autorisation prévus par la législation suisse excluent la livraison de matériel de guerre à des pays impliqués dans un conflit armé international.
ats/lia