La victoire d’une équipe nationale provoque tout d'abord un sentiment d’euphorie ou de bonheur, comme celui des 5 millions de personnes qui ont envahi les rues de Buenos Aires en décembre 2022 pour accueillir Messi et les autres champions du monde argentins.
On en avait tellement besoin, parce que le peuple est en train de passer un très mauvais moment. On vit une terrible crise politique et économique, alors une joie comme ça, ça fait tellement de bien
Un bon résultat d'une équipe nationale fait donc légèrement augmenter le BNB, le bonheur national de son pays.
Si on mesure le bonheur sur une échelle de zéro à dix, on s’aperçoit qu’il augmente. C’était par exemple le cas pour la population française pendant l’Euro 2016, lorsque l’équipe nationale était arrivée en finale
Selon le contexte, une victoire peut même redonner espoir à un pays entier. La victoire inattendue de la République fédérale d’Allemagne en 1954 lors de la finale de la Coupe du monde, au stade du Wankdorf à Berne, a contribué à faire renaître un pays encore humilié par sa défaite en 1945.
Economiquement, politiquement et footballistiquement parlant, nous étions un pays à terre, personne ne comptait sur nous en Suisse et nous aurions été satisfaits de finir dans les huit derniers
Et vous dans tout ça?
Si elle peut donner un petit coup de boost à notre économie ou renforcer l’image de marque de la Suisse à l’étranger, une victoire dans une grande compétition est avant tout une grande source de joie qui nous donnerait la banane tout l’été.
Claire Burgy