Depuis quelques années, le ski de randonnée s'est fait une place. Cela, grâce au magnifique terrain de jeu qu'offre la Suisse et au savoir-faire pour le matériel dédié à cette activité.
Plusieurs leaders mondiaux du secteur y ont encore aujourd'hui leur usine, à l'image de Pomoca, numéro un mondial des peaux de phoque qui vient d'inaugurer une nouvelle usine près d'Yverdon (VD).
"Aujourd'hui, ce n'est pas évident de produire en Suisse", reconnaît toutefois son patron Josep Castellet en citant les "conditions-cadres avec l'Union européenne et le franc fort".
Mais il s'en sort et "garde l'option d'exporter partout dans le monde", car la peau de phoque est née de fabricants suisses dans les années 1930: Colltex et Pomoca. "C'est un produit de niche et technologiquement très complexe", poursuit-il au micro du 19h30 mercredi.
Volonté d'acheter du bon matériel
Après le boom post-Covid, la demande se stabilise depuis 2023. Mais les anciens débutants n'hésitent pas à investir dans du matériel de qualité, ce que confirme Véronique Buttner, gérante de magasin qui a aussi fondé une marque de skis: Buttner Ski. "C'est un domaine où l'on a facilement mal au pied car il y a du frottement. Donc je crois qu'on met vraiment les moyens pour être bien dans ses chaussures une bonne fois pour toutes."
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Et il n'y pas que les chaussures qui sont bien choisies. Le skieur recherche aussi un "matériel léger, adapté pour la descente", explique encore la gérante de l'Atelier du sport à Morgins (VS).
En mars, sa commune va accueillir les championnats du monde de ski de randonnée, de quoi relancer les envies de s'équiper.
Le freeride pour mieux vendre
Le secteur mise aussi sur l’évasion et les grands espaces. "Les bons freeriders, qui ont beaucoup d'impact sur les réseaux sociaux, ont plus d'impact sur nos ventes que la compétition", constate Josep Castellet. "Le freeride c'est vraiment un marché en hausse chez nous. Et un mode de communication "excellent pour attirer une autre clientèle", ajoute-t-il.
Matthieu Hoffstetter / juma