Le conseiller fédéral UDC en charge du Département de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) s'exprimait lors d'une visite dans une école à Bâle pour parler de l'extension des autoroutes, rapportent sur leur site internet mardi 24 Heures, la Tribune de Genève, la Basler Zeitung, la Berner Zeitung, le Bund et le Tages-Anzeiger.
Souci de paix
Interrogé par un élève sur sa préférence, Albert Rösti a d'abord voulu esquiver avant de finalement répondre et de justifier son choix par un souci de paix.
"Il est le seul président qui n'a pas conduit l'Amérique à la guerre pendant quatre ans" de mandat, a-t-il déclaré, soulignant que pour lui "la guerre en Ukraine ne peut pas continuer ainsi".
Dans le même temps, il a tout de même indiqué que la personnalité de Donald Trump le dérangeait. "J'ai du mal avec ça", a-t-il dit, précisant qu'il avait trouvé particulièrement déplacé le commentaire de l'ancien président selon lequel les immigrants d'Haïti mangent des chiens et des chats. C'est "absurde", a dit le conseiller fédéral bernois.
Le service de communication d'Albert Rösti confirme
Interrogé par les journaux du groupe Tamedia sur l'authenticité de ces propos, le service de communication du département d'Albert Rösti confirme qu'ils n'ont pas été sortis de leur contexte.
Les quotidiens jugent cette déclaration peu diplomatique et soulignent que si rien n'interdit à un membre du gouvernement de dire sa préférence, "ils doivent tenir compte des intérêts de la Suisse en matière de politique étrangère, de sa neutralité et du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d'autres Etats".
Quelque 40% des membres de son parti partagent la préférence d'Albert Rösti, selon un récent sondage du magazine Nebelspalter, contre 31% seulement pour Kamala Harris.
Lundi, la présidente de la Confédération Viola Amherd avait apporté une réponse plus conforme à la tradition.
"La Suisse respecte les décisions d'un Etat souverain, ce sont les électeurs des Etats-Unis qui vont choisir", a-t-elle déclaré lors d'un point avec les membres de l'Association de la presse étrangère à Berne. "Là on n'intervient pas et on travaille avec les chefs d'Etat élus démocratiquement", a-t-elle souligné.
fgn avec les agences