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Un activiste d'extrême droite autrichien interdit d'entrée en Suisse

L'activiste d'extrême droite autrichien Martin Sellner est interdit d'entrée en Suisse. [Keystone - Sebastian Willnow]
L'activiste d'extrême droite autrichien Martin Sellner interdit d'entrer en Suisse / Le Journal horaire / 33 sec. / aujourd'hui à 12:02
La Suisse interdit l'entrée sur son territoire à l'activiste d'extrême droite autrichien Martin Sellner. Cette décision vise à préserver la sécurité intérieure et extérieure du pays, indique vendredi la Confédération.

L'interdiction décrétée par Fedpol, en vigueur depuis jeudi, est valable 18 jours et s'applique également au Liechtenstein, peut-on lire dans la feuille fédérale de vendredi. Martin Sellner avait été invité par la Junge Tat à donner une conférence à Zurich le 19 octobre.

Martin Sellner est l'ancien chef du Mouvement identitaire en Autriche. Dans ses conférences, il préconise la "remigration", soit le renvoi par la force de personnes d'origine étrangère établies dans un pays dans lequel leurs familles se sont installées.

L'interdiction d'entrée se base sur l'examen complet de chaque cas, précise l'Office fédéral de la police (Fedpol). La nature des opinions exprimées, leur diffusion, les liens directs avec des groupes violents ainsi que des indices d'appels à la violence sont analysés.

Conférence interrompue en mars

En mars, la police cantonale argovienne avait interrompu la tenue à Tegerfelden (AG) d'une conférence de Martin Sellner. L'orateur de la manifestation avait été interpellé et expulsé du territoire cantonal pour "assurer la sécurité publique et empêcher une confrontation" avec des personnes opposées à ses idées, avait indiqué la police.

>> Lire sur ce sujet : La police argovienne dissout un rassemblement d'extrême droite et expulse un idéologue autrichien

Avant la conférence, la police zurichoise avait demandé à Fedpol d'interdire l'entrée sur le territoire à Martin Sellner, en vain. L'office avait alors indiqué que "le seul fait d'avoir des convictions radicales ou extrêmes ne suffit pas à justifier des mesures policières préventives".

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ats/lia

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