Un processus de paix en Ukraine ne peut pas se faire sans la Russie, estime Ignazio Cassis
Le conseiller fédéral en charge des Affaires étrangères s'exprimait avant sa rencontre avec son homologue autrichien Alexander Schallenberg
Ignazio Cassis n'a pas souhaité commenter les récentes déclarations de son homologue russe Sergueï Lavrov, qui avait qualifié la Suisse de "pays hostile". Il a réitéré l'attachement suisse à la neutralité: "C'est une neutralité au sens militaire. Nous n'envoyons pas d'armes ni de troupes en Ukraine. Mais il ne s'agit pas d'une neutralité de valeurs", a précisé le conseiller fédéral.
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Les préparatifs pour la Conférence de paix du Bürgenstock vont bon train. Les invitations ne sont pas encore envoyées, il reste quelques détails à régler qui le seront au cours des prochains jours. "Le dialogue avec l'Inde et la Chine, avec les pays du Sud global est très important", a dit encore Ignazio Cassis.
"L'objectif de la conférence sera d'ouvrir un processus de paix. Nous n'avons pas la garantie d'un succès. Mais l'alternative serait de ne rien faire", a insisté le ministre des Affaires étrangères. Faire "un pas en avant, lancer le dialogue" serait déjà une bonne chose, sachant qu'aucun processus de paix n'est actuellement engagé nulle part sur l'Ukraine.
L'ami autrichien
Alexander Schallenberg - qui est né à Berne - a lui aussi souligné que la neutralité autrichienne ne signifiait nullement indifférence. Il a évoqué une "communauté de valeurs". Avec la Suisse, celle-ci est particulièrement forte, a-t-il laissé entendre, évoquant une amitié précieuse en cette période de "tensions multiples".
La Suisse peut toujours s'appuyer sur une "collaboration solide et dynamique avec l'Autriche", a indiqué Ignazio Cassis, dans une atmosphère détendue entre deux hommes qui se connaissent bien. Vienne a toujours été du côté helvétique quand il s'est agi de laisser ouverte ou de rouvrir la porte aux chercheurs suisses, dans le cadre des relations avec l'UE.
Un aboutissement des négociations bilatérales serait favorable pour toutes les parties, a ajouté Ignazio Cassis. Les deux pays s'efforcent aussi de faciliter le rapprochement avec les Etats des Balkans qui ne sont pas membres de l'UE, notamment en lien avec les tensions au Kosovo.
ats/ther