A 54 ans, Vincenzo Mascioli s'est imposé face à une quarantaine de candidats, dont dix femmes. "Je suis sûr qu'il est la bonne personne pour ce poste", a annoncé le conseiller fédéral en charge de justice et police Beat Jans devant les médias. Il connaît le SEM de l'intérieur et les collaborateurs du SEM l'apprécient. Son expertise, son expérience et son bilan ont fait la différence.
Vincenzo Mascioli, qui n'est affilié à aucun parti, travaille pour la Confédération depuis près de 20 ans. Il a été collaborateur scientifique des commissions de gestion, puis conseiller spécialisé dans l'état-major personnel de l'ancien conseiller fédéral Moritz Leuenberger. Il a rejoint le Département fédéral de justice et police (DFJP) en 2010 sous Simonetta Sommaruga en tant que collaborateur personnel et a accompagné la réforme de la loi sur l'asile.
Chef des retours
Vincenzo Mascioli a été nommé vice-directeur du SEM en 2017 plus tard. Il dirige notamment la division des retours. Il a une profonde connaissance des dossiers de politique intérieure et extérieure de la migration, indique le gouvernement.
Beat Jans a vanté son bilan. La Suisse dispose d'un réseau d'accords sur la migration et de partenariat sur la migration important ainsi que d'accord sur le retour des migrants. En grande partie grâce à lui, a rappelé le Bâlois.
"Vincenzo Mascioli résout des problèmes sur lesquels les autres se cassent les dents. Notamment l'expulsion d'auteurs de crimes graves vers l'Afghanistan. Seule l'Allemagne avait réussi jusqu'à présent", a salué Beat Jans. Il a également amélioré la collaboration avec les pays d'Afrique du Nord, ce qui a eu un effet positif sur les retours.
Priorité à la collaboration
En tant que directeur du SEM, il dirigera 1300 collaborateurs. Il assumera la conduite stratégique du SEM et développera la politique d'asile, des étrangers, de l'intégration et la politique migratoire extérieure de la Suisse.
Il sera en relation aussi bien avec le Parlement qu'avec les cantons, les communes et les organisations non gouvernementales du domaine migratoire. "Une priorité", selon Vincenzo Mascioli. "Nous ne pouvons trouver des solutions que si tout le monde tire à la même corde."
"Je m'occupe de migration depuis quatorze ans et je suis encore fasciné par le domaine. Il s'agit d'humains", a précisé le nouveau secrétaire d'Etat. Pour affronter les défis à venir, Vincenzo Mascioni peut compter sur les expériences faites lors des crises des dernières années, a-t-il encore rappelé.
Au cours de son mandat, la Suisse a fait face au plus grand mouvement de fuite depuis la Seconde Guerre mondiale. Suite à la guerre en Ukraine, le SEM a enregistré et pris en charge plus de 100'000 réfugiés, en étroite collaboration avec les cantons, les villes et les communes. Parallèlement, le SEM a aussi dû gérer un grand nombre de nouvelles demandes d'asile ces dernières années.
Il succède à Christine Schraner Burgener, nommée en 2022. A sa demande, cette dernière assumera de nouvelles fonctions au Département fédéral des affaires étrangères.
ats/miro