A quelques jours du WEF, l'état de la flotte d'avions de combat de l'armée interroge
Les journaux de CH Media ont révélé lundi que les avions militaires ont volé moins qu'ils n'auraient dû au cours de l'année 2024.
De plus, l'armée doit composer avec une flotte réduite. Une part conséquente de ses 30 FA-18 est clouée au sol pour cause de réparations. Ces travaux sont menés afin de prolonger la durée de vie de ces appareils.
L'armée n'indique pas le nombre exact d'appareils en état de marche, se bornant à préciser que "au moins 12" jets sont disponibles. Elle affirme que cela suffit à assurer la police du ciel, notamment dans le cadre du WEF à Davos. Des avions de chasse armés patrouilleront en permanence durant l'événement.
"Nous payons le prix des retards"
Le nombre d'avions de combat en réparation rappelle la nécessité d'acquérir rapidement de nouveaux appareils, soutient Mauro Poggia, conseiller aux Etats MCG, mardi dans La Matinale.
"Nous sommes équipés de manière largement suboptimale", déplore l'élu genevois dans La Matinale. "C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le Parlement a consciemment accordé des crédits supplémentaires pour ces prochaines années. Maintenant, évidemment, l'armement ne s'achète pas dans un supermarché. Il y a des délais d'attente et nous payons le prix des retards pris dans ce domaine", souligne-t-il.
La Suisse attend la livraison de ses nouveaux avions, les F-35. Ils devraient entrer en possession de l'armée dès 2027.
Philéas Authier/ami
Une dizaine d'avions suffisent, soutient Fabien Fivaz
Pour le conseiller national vert neuchâtelois Fabien Fivaz, un tel nombre de FA-18 à l'atelier est la preuve que l'armée n'a pas besoin de plus d'avions. "Il faut dix à douze avions de combat pour la police du ciel", défend-il. À ses yeux, la Suisse aurait donc pu se passer de l'achat d'une partie des 36 F-35.