La Confédération doit en faire plus pour réduire les dépenses de santé inutiles, selon un audit
Initié en 2017, le programme d'évaluation des traitements médicaux n'a commencé à déployer ses effets que quatre ans plus tard.
En 2021, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a réussi à supprimer des premiers traitements inadéquats du catalogue des prestations remboursés par les assurances. Il a notamment limité le remboursement des tests de vitamine D et a biffé du catalogue le cannabis médical.
Des efforts jugés insuffisants
L'OFSP a depuis atteint des économies récurrentes de 100 millions de francs par an. Mais selon le Contrôle fédéral des finances (CDF), cela reste insuffisant.
"A notre avis, [l'Office fédéral de la santé publique] pourrait faire bien plus d'économies", juge Martin Köhli, coauteur du rapport du CDF dans La Matinale de la RTS, qui estime que "60 millions supplémentaires par année seraient envisageables".
Selon lui, l'OFSP n'identifie pas assez de traitements sur lesquels faire des économies.
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Résistances des parties prenantes
"Il y a également des résistances de producteurs, de sociétés de discipline médicale et d'organisations de patients qui peuvent retarder, voire diminuer les économies", relève Martin Köhli.
De son côté, l'OFSP confirme que les parties prenantes s'opposent régulièrement à ses propositions économiques. "Les entreprises qui vendent un médicament, une prestation, un moyen, peuvent participer aux délibérations et faire recours contre les décisions. Et parfois, cela amoindrit en effet le potentiel d'économies", précise sa porte-parole Stéphanie Germanier.
L'office promet de mettre les bouchées doubles à l'avenir en identifiant un plus grand nombre de traitements inutiles à supprimer. L'unité responsable de ces évaluations est toutefois sous-dotée en personnel, souligne le Contrôle fédéral des finances.
Sujet radio: Jean-Marc Heuberger
Adaptation web: iar