Résumé de l’article
Les tarifs des bains thermaux ne baisseront pas, malgré le tassement du prix de l'électricité
Eau chaude, buses, jets d’eau… Les installations thermales figurent parmi les plus gourmandes en énergie. Aux Bains de la Gruyère (FR) par exemple, près d’un million de kilowattheures sont consommés chaque année. Une dépense considérable qui a explosé lors de la hausse des prix de l’électricité.
"De 2022 à 2023, le coût de l’énergie, en ce qui nous concerne, a été multiplié par cinq. Forcément, il a fallu corriger le prix pratiqué. Nous sommes donc passés de 30 à 32 francs le samedi et dimanche. Sur semaine, on a maintenu un prix de 30 francs", explique Stéphane Schlaeppy, directeur de l’Hôtel Cailler et des Bains de la Gruyère.
En Valais, aux Bains de Saillon, qui ont rouvert leurs portes fin 2022 après un incendie en pleine crise énergétique, une augmentation similaire a été mise en place. Le prix des entrées y a augmenté de trois francs, pour faire face à une consommation annuelle de 6,5 millions de kilowattheures. "Notre eau thermale provient de nos puits, elle arrive à 23 degrés et ensuite nous devons la monter en température et la maintenir. Cela représente une partie importante de notre coût de consommation électrique", précise Dan Meylan, directeur général des Bains de Saillon.
Pourquoi les tarifs ne baisseront pas
Malgré la baisse des prix de l’électricité pour cette année, aucun des centres thermaux interrogés ne prévoit de réduire ses tarifs. "Le prix de l’électricité en 2023 était tellement cher qu’on n’a pas pu reporter ça sur les prix. Maintenant, on doit l’amortir sur les années à venir", déclare Stéphane Schlaeppy.
D'autres établissements ne peuvent pas profiter de la baisse des tarifs de l’énergie en raison de contrats à durée fixe. "En tant que grand consommateur, nous avons un contrat à durée fixe, à un tarif fixe. Donc ce n’est pas comme pour les personnes privées. On n’a pas de répercussion de la baisse d’énergie sur nos tarifs", explique Dan Meylan.
Transition énergétique en cours
Pour réduire leur dépendance aux fournisseurs d’électricité, les Bains de la Gruyère et de Saillon ont investi dans des panneaux photovoltaïques installés sur les toits de leurs bâtiments.
À Saillon, ces installations couvrent 5 à 10% de la consommation énergétique, tandis qu’elles permettent de répondre à près d’un quart des besoins à Charmey.
Reportage TV: Rafael Poncioni et Marion Tinguely
Adaptation web: ther