La station de ski au milieu du désert, le saltimbanque qui rit en français et les romances au bureau

REPORTAGE - La station de ski dans le désert d'Arabie saoudite

Coupe du monde de football 2034, Expo universelle 2030 et Jeux asiatiques d'hiver en 2029: alors qu'elle était, il y a quelques années encore, l'un des pays les plus fermés au monde, l'Arabie saoudite se prépare à accueillir d'importants événements mondiaux ces prochaines années.

Le royaume investit des sommes colossales dans des projets pharaoniques, dont beaucoup suscitent la controverse en raison de leur coût humain et écologique. En témoignent les images de synthèse de "Neom", une mégapole futuriste construite en plein désert, qui ont fait le tour du monde. Le projet doit voir le jour d'ici 2030 dans le nord du pays.

Non loin de là, c'est une station de ski qui est en construction dans un lieu où il ne neige pratiquement jamais. De nombreux employés étrangers y travaillent dans des conditions souvent ardues. Toute la montagne est creusée et bétonnée et une conduite d'eau est en construction pour pomper l'eau de la mer Rouge afin d'alimenter des canons à neige. Le premier d'entre eux est même déjà en phase de test.

>> Le reportage de Mise au point :

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INTERVIEW - Chappatte dix ans après les attentats de Charlie Hebdo

Figure iconique du dessin de presse helvétique, Patrick Chappatte est revenu sur l'immense émotion soulevée par les attentats de Charlie Hebdo il y a tout juste dix ans. "C'est entré dans nos consciences et dans la conscience collective, ça a totalement ébranlé le monde du dessin de presse, de la satire politique et du journalisme", témoigne-t-il.

Mais Patrick Chappatte le rappelle, ces attentats ont d'abord et avant tout été un crime contre des personnes. "Des gens magnifiques, humanistes, créatifs, adorables, qui ont été assassinés froidement. Il faut juste le rappeler, quand on a toutes ces discussions" sur les causes et les conséquences de ce drame.

Dix ans plus tard, le dessinateur a publié dans Le Temps un dessin qui suggère que la défense de la liberté d'expression et la solidarité de 2015 se sont estompées. Invité à commenter ce dessin, il précise sa vision: "En dix ans, il s'est passé bien des choses. On voit d'autres formes de pressions, beaucoup moins mortelles, heureusement. On a vu monter la pression de la société à travers les réseaux sociaux, où il y a de plus en plus de susceptibilité et des demandes de censure."

>> L'interview de Chappatte dans le 19h30 :

>> Lire aussi : Patrick Chappatte: "La défense de la liberté d'expression est plus forte aujourd'hui qu'il y a dix ans"

SOCIETE - Des dizaines de corps non réclamés aux HUG

Lorsqu’une personne décède à l’hôpital et qu’aucune famille ou proche ne se manifeste, les défunts entrent dans la catégorie des corps non réclamés. Chaque année, cela concerne une cinquantaine de corps aux Hôpitaux universitaires de Genève, un chiffre qui a tendance à légèrement augmenter.

Selon les HUG, plusieurs facteurs expliquent ces situations: une solitude extrême, un manque d’anticipation des obsèques ou des conflits familiaux. Dans la grande majorité des cas, on parle de seniors en situation d’isolement. "Sur les deux dernières années, plus des deux tiers des personnes concernées ont 70 ans et plus", indique Elodie Namer, responsable médico-administrative au Service de pathologie clinique, dans le 19h30.

Après un délai de dix jours, les HUG lancent des investigations pour tenter de retrouver des proches, notamment via une base de données qui permet d'établir des liens de filiations. En dernier recours, une annonce de recherche de famille est aussi publiée dans la presse et la Feuille d’avis officielle du canton. Dans la majorité des cas, les recherches n’aboutissent pas. L’incinération ou l’inhumation sont alors prises en charge par la commune de résidence. En cas d’incinération, la Ville de Genève conserve les cendres durant un an, avant de les disperser au jardin du souvenir. Les autorités souhaitent aujourd'hui mettre en place une cérémonie collective pour ces personnes.

>> Le reportage du 19h30 :

>> Lire aussi : La Ville de Genève veut une cérémonie pour les nombreux corps non réclamés aux HUG

ENTRETIEN - Emil, le saltimbanque qui rit en français

L'humoriste suisse Emil Steinberger, alias Emil, fait l'objet d'un documentaire qui sortira le 22 janvier en Suisse romande. Dans La Matinale de la RTS, cette icône indémodable de l'humour helvétique revient sur son parcours.

Emil a notamment réalisé ce que peu ont réussi à faire: réunir les Suisses autour de mêmes sketchs, traduits en allemand et en français. Il se dit le premier surpris. "On m'avait averti 'Emil, ne fait pas ça, on n'aime pas les Suisses allemands qui parlent le français'. Et c'est vrai, quand j'entends dans le bus des Suisses allemands parler le français, c'est dégueulasse, c'est terrible", rigole l'humoriste. "C'est pourquoi j'avais peur de le faire."

Hormis la barrière de la langue, le natif de Lucerne estime que l'on rit des mêmes choses en Suisse romande et en Suisse allemande. "Il n'y a pas du tout une différence. On cherche toujours les différences entre les Suisses allemands et les Suisses romands, mais ça n'existe pas. Nous sommes les mêmes. A part peut-être dans la vie professionnelle. Peut-être qu'on travaille à une autre vitesse en Suisse alémanique", s'amuse-t-il.

>> L'entretien avec Emil dans La Matinale :

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SOCIETE - L'amour au travail et ses conséquences

Les romances sont répandues sur le lieu de travail. Malgré leur banalité, il reste cependant difficile de parler ouvertement de ces histoires, autant pour celles et ceux qui gardent leurs idylles secrètes que pour leurs employeurs.

Portant sur 1682 personnes, une étude du cabinet français Technologia montre que 46% des employés et employées auraient déjà connu des histoires d'amour dans le cadre professionnel. Ces relations peuvent aussi poser des sérieux problèmes. Ainsi, les répondants identifient de nombreux risques de dérives telles que l'apparition de rumeurs et de jalousies sur le lieu de travail, des problèmes d'équité et de favoritisme entre les employés, des abus, une mise à l'écart.

Selon Jean-Claude Delgènes, le fondateur de Technologia, une proximité très forte entre deux employés peut rendre "compliqué de faire prévaloir des dimensions économiques et financières". "Quand vous avez des objectifs à atteindre, que vous avez une rentabilité à tenir, voire que vous avez des licenciements à faire, c'est très contradictoire avec la prise en compte d'une dimension émotionnelle qui peut intervenir du fait d'une relation amoureuse", développe-t-il. Les liens hiérarchiques entre les tourtereaux peuvent aussi poser certains problèmes.

>> Le reportage de Basik :

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RTSinfo