Gerhard Pfister quittera la présidence du Centre cet été
"C'est le bon moment pour le parti et pour moi-même de passer le relais l'été prochain", a estimé Gerhard Pfister devant les médias. 2025 est une année de transition, selon le conseiller national zougois, car ce n'est qu'à l'automne que commenceront les préparatifs pour les prochaines élections.
En outre, Le Centre achèvera également cet été les travaux relatifs à la nouvelle stratégie 2033. L'actuelle est axée sur 2025. C'est pourquoi il était clair pour le politicien de 62 ans qu'il devait décider cette année s'il souhaitait rester président du parti ou non. Il a pris sa décision pendant les vacances d'automne.
Neuf ans à la tête du parti
Gerhard Pfister est président du Centre depuis le printemps 2016. Il avait succédé à l'actuel conseiller d'Etat valaisan et ancien conseiller national Christophe Darbellay.
Dans un communiqué adressé lundi à la base du parti, le Zougois écrit que le résultat du Centre aux élections de 2023, avec 14,1% de part électorale et pour la première fois plus de sièges au Conseil national que le PLR, est "une étape importante qui montre que notre cap est le bon".
Ambitions fédérales bottées en touche
Gerhard Pfister s'est dit "particulièrement fier du positionnement clair de son parti au centre de l'échiquier politique: avec des thèmes comme le frein aux coûts de la santé, les initiatives pour l'équité et une politique européenne constructive, nous avons montré à quoi ressemble une politique visant des solutions", a-t-il estimé.
Avec sa stratégie 2025, le Centre a "réalisé quelque chose d'historique", affirme encore le Zougois dans sa lettre à la base du parti: "La fusion réussie du PDC et du PBD, la stabilisation et l'extension de nos structures ainsi que la conquête de nouvelles couches d'électeurs". "C'est le bon moment pour laisser la place à la nouvelle génération", a-t-il estimé.
Interrogé sur ses projets d'avenir, Gerhard Pfister a déclaré qu'il resterait conseiller national et confié son envie de "chercher de nouvelles tâches" en politique. A la question de savoir si une candidature au Conseil fédéral était envisageable pour lui, alors qu'on lui prête des ambitions pour un siège au gouvernement, il a répliqué qu'il avait l'habitude de répondre aux questions lorsqu'elles se posaient, ce qui n'est pas le cas pour le moment selon lui.
Réactions politiques
Gerhard Pfister "a laissé la pleine autonomie aux sections cantonales", s'est félicité le vice-président du Centre Vincent Maitre, interrogé dans Forum. Le Genevois s'est dit "fier de son bilan", soulignant notamment que Le Centre "est devenu le troisième parti à l'Assemblée fédérale".
Gerhard Pfister a eu l'intelligence et la finesse de comprendre quelles étaient les multiples diversités au sein de notre parti
"Le Centre n'a toujours pas une ligne beaucoup plus claire qu'avant", a estimé de son côté Florence Bettschart-Narbel, vice-présidente du PLR, interrogée également dans Forum.
ats/juma/lia
Le Bernois Reto Nause considère l'idée de présider le parti
Rapidement après l'annonce du Centre, le conseiller national bernois Reto Nause s'est dit intéressé à en reprendre la présidence. Egalement ancien conseiller municipal bernois, il ajoute avoir encore besoin d'un peu de temps avant de prendre une décision.
Reprendre la présidence du Centre est une "option absolument passionnante", a expliqué l'élu de 53 ans. En tant que Bernois, il estime qu'il pourrait être un lien entre la Suisse alémanique et la Suisse romande.
Le centriste est conseiller national depuis décembre 2023. Avant cela, il a été conseiller législatif de la Ville de Berne entre 2004 et 2008, puis membre de l'exécutif entre 2009 et 2023, en charge du Département de la sécurité, de l'environnement et de l'énergie.