Résumé de l’article
Pour le président du PLR, "Ignazio Cassis doit rester en fonction"
Les rumeurs sur une démission prochaine d'Ignazio Cassis courent depuis quelque temps. Elles allaient souvent de pair avec celles entourant Viola Amherd, aujourd'hui démissionnaire. Un départ du Tessinois en même temps que sa collègue centriste permettrait au PLR d'assurer ses deux sièges au gouvernement, convoités par le Centre, selon les observateurs.
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Certaines personnes ont voulu "créer un malentendu", a déclaré devant les délégués le président du parti Thierry Burkart. Mais une chose est claire: "Personnellement, je veux qu'Ignazio Cassis reste en fonction et je suis heureux qu'il le fasse". Il a souligné que chaque conseiller fédéral décide lui-même s'il veut rester en fonction et jusqu'à quand.
Ignazio Cassis a obtenu un meilleur accord avec l'UE au regard des intérêts suisses. Il doit maintenant poursuivre son travail, important pour le pays, "et nous le soutenons dans cette tâche", a ajouté Thierry Burkart.
Lutte contre les exigences envers l'Etat
C'est avec des positions libérales claires que le PLR veut se lancer dans la campagne électorale de 2027. Le parti entend s'engager en faveur de tous ceux qui prennent leurs responsabilités au lieu d'exiger toujours plus de l'Etat.
"L'alliance des exigeants" s’agrandit à toute vitesse, a critiqué Thierry Burkart. L'électorat de l'UDC en fait de plus en plus partie, comme l'a montré par exemple la votation sur la 13e rente AVS. "Mais quelqu'un doit financer ces exigences: et c'est toujours la classe moyenne et les PME", estime l'Argovien.
Un changement de politique est nécessaire. Il faut de meilleures prestations plutôt que de nouvelles demandes. "Le PLR est du côté des personnes qui sont prêtes à travailler, à faire leur devoir et à s'engager chaque jour pour leur profession, leur famille et la société", a-t-il poursuivi. "Cela signifie que nous nous battons pour toutes les personnes qui mettent le réveil le matin".
Réduction du comité directeur
Une dizaine d'orateurs libéraux-radicaux ont exposé à la tribune comment ils entendent renforcer le "modèle de réussite libéral" de la Suisse. Tous les délégués ont reçu un réveil à emporter, qui leur indique toujours combien de temps il reste jusqu'aux élections fédérales du 24 octobre 2027. Samedi, il restait 1009 jours.
Une révision des statuts a par ailleurs été adoptée lors de l'assemblée des délégués. Le comité directeur ne compte désormais plus que 11 membres au lieu de 18. Il devrait ainsi être plus agile et plus efficace.
ats/edel
Les pays voisins ne sont pas des modèles en politique financière, déclare Karin Keller-Sutter
La présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter a défendu le respect du frein à l'endettement. Des finances saines ne sont pas une question de comptabilité, mais revêtent une importance fondamentale pour la politique de l'Etat.
Ils garantissent la capacité d'action de la Suisse, a expliqué la ministre des Finances devant les délégués de son parti. Jetant un regard sur les voisins de la Suisse, la conseillère fédérale a rappelé qu'en Allemagne, la coalition s'est brisée sur la politique financière.
En Autriche, les négociations pour une coalition ont échoué sur des questions budgétaires. La France ne parvient pas à se stabiliser en raison de sa situation financière et l'Italie est fortement endettée. "Ce ne sont tout simplement pas des modèles", constate Karin Keller-Sutter: "Nous devons faire autrement et nous battre pour que le frein à l'endettement soit respecté".
Un débat sur le "modèle de réussite libéral" qu'est la Suisse et que le PLR veut renforcer est au centre de l'assemblée des délégués.