Le comité d'initiative pour la responsabilité environnementale a lancé sa campagne

La demande va de soi au vu des catastrophes naturelles actuelles, comme des inondations ou la fonte des glaciers, a estimé Magdalena Erni, coprésidente des Jeunes Vert-e-s, devant les médias à Berne. Le conseiller national Christophe Clivaz (Vert-e-s/VS) a de son côté parlé de "moins de biens et plus de liens".

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Nouveau système économique

Le conseiller national Hasan Candan (PS/LU) a lui fustigé le fait que les grandes entreprises ne cherchent qu'à maximiser les profits, au détriment de l'environnement et de la population. Et de plaider pour un système économique qui assure une répartition équitable des ressources naturelles et un principe du polleur-payeur qui fonctionne.

"Si nous n'agissons pas maintenant, les coûts liés au climat, à l'environnement, à la biodiversité et à la santé atteindront 15 à 20% du PIB d'ici 2050", a prévenu Hasan Candan.

Il faut faire la différence entre le confort et la qualité, a relevé Yves Batardon, pour Uniterre et l'Association des petits paysans.

Au lieu d’être des pompiers, condamnés à essayer d'éteindre les incendies sanitaires les uns après les autres, nous voulons pouvoir au plus vite prévenir ces impacts

Pour se sentir en sécurité, la santé est également un élément important, a ajouté Valérie D'Acremont, professeure en santé globale. Elle a souligné l'impact du dérèglement climatique sur la santé.

"Au lieu d’être des pompiers, condamnés à essayer d'éteindre les incendies sanitaires les uns après les autres, nous voulons pouvoir au plus vite prévenir ces impacts", a-t-elle déclaré. "Aucune économie, aussi riche soit-elle, ne peut fonctionner si ses travailleurs et travailleuses ne sont pas en bonne santé."

Points de repère écologiques

L'initiative populaire "pour une économie responsable dans les limites de la planète" (initiative pour la responsabilité environnementale) veut inscrire dans la Constitution le respect des ressources planétaires. L'économie suisse, y compris ses importations, doit se réinsérer dans les limites naturelles terrestres d'ici dix ans.

Ces limites sont des points de repère écologiques qui indiquent jusqu’où l’humanité peut pousser ses activités sans risquer de déséquilibrer de manière irréversible la Terre et d'atteindre des points de non-retour, explique le comité. Ce sont des seuils définis par des scientifiques dans les domaines du changement climatique, de la biodiversité, de l'utilisation de l'eau, des terres ainsi que de la pollution de l'eau, de l'air et des sols.

ats/hkr