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La journée d'information sur l'armée bientôt obligatoire pour les femmes?
Pour garantir les ressources de l'armée et de la protection civile sur le long terme, le Conseil fédéral veut attirer plus de femmes. La journée d'information devrait être obligatoire pour elles. Cela exige une modification de la Constitution, et donc un oui populaire.
Cette journée donne des informations approfondies sur l'obligation de servir dans l'armée ou dans la protection civile et sur les possibilités offertes. Beaucoup de femmes ne les connaissent tout simplement pas, a souligné mercredi la conseillère fédérale en charge de la Défense Viola Amherd devant les médias à Berne.
Mieux informées, les jeunes femmes pourraient décider si elles veulent faire leur service militaire ou non. Selon le Conseil fédéral, elles seraient ainsi davantage à accomplir un service volontaire. Par ailleurs, "c'est un pas important vers l'égalité des chances". Toutefois, les femmes ne seront pas obligées de faire l'armée.
Cela exige une modification de la Constitution. Un projet de consultation doit être présenté par le DDPS d'ici la fin de l'année. Au final, le peuple tranchera.
Servir dans la sécurité
Mercredi, le gouvernement a également pris connaissance du rapport pour assurer les effectifs de l'armée et de la protection civile sur le long terme. Deux variantes ont été étudiées. La première est l'obligation de servir dans la sécurité. Seuls les hommes y seraient astreints.
Ils accompliraient un service dans l'armée ou dans la protection contre les catastrophes, un organe résultant de la fusion entre protection civile et service civil.
En comparaison avec la protection civile actuelle, le nombre de jours de service est nettement augmenté. A l'instar des militaires, les personnes incorporées au sein de la protection contre les catastrophes effectuent 245 jours de service répartis sur 10 ans.
Service axé sur les besoins
La deuxième option est axée sur les besoins et les femmes seraient obligées de servir pour alimenter l'armée ou la protection civile. Le service civil ne serait pas modifié, mais agirait avec un contingent réduit.
Les personnes ne pouvant être prises en compte dans aucun des deux secteurs doivent s'acquitter d'une taxe d'exemption, à moins qu'elles n'en soient exonérées en raison d’un handicap majeur.
L'obligation de servir axée sur les besoins permet de recourir à un pool de recrutement plus important, conclut le rapport. Cela permet de mieux faire face aux fluctuations des taux d'aptitude et des départs du service civil.
900 millions de francs
Les deux options permettent de régler les problèmes d'effectifs sur le long terme. Elles nécessitent un investissement de 900 millions de francs pour l'hébergement et les infrastructures d'instruction. Les coûts annuels seraient aussi de 900 millions.
La ministre a précisé que la première option avait plus de soutien que la seconde. "Le service obligatoire pour les femmes sera très disputé."
Le Conseil fédéral étudie également la possibilité d'intégrer les étrangers à l'obligation de servir. "Cela serait possible uniquement pour l'aide pour les catastrophes, pas pour l'armée", a précisé la ministre. "Il faut discuter de ce changement fondamental." Le Conseil fédéral décidera en 2027 quelle variante il retient.
ats/jfe
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