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La Poste se détourne-t-elle du rail? Des élus écologistes s'inquiètent

Un camion de La Poste devant le centre régional de tri des colis à Vétroz (VS). [Keystone - Laurent Gillieron]
La Poste privilégie-t-elle les camions au rail? / La Matinale / 1 min. / hier à 06:31
Entre le Black Friday et Noël, La Poste a battu un nouveau record en livrant plus de 22 millions de colis. Cette explosion des livraisons a entraîné une hausse du transport par camions, suscitant l’inquiétude de plusieurs élus écologistes qui craignent que le géant jaune ne se détourne du rail.

Face au boom des achats sur internet, La Poste a développé plusieurs nouveaux centres de tri régionaux au cours des dernières années. Des installations ont vu le jour à Vétroz (VS), Pratteln (BL) ou Cadenazzo (TI), des lieux idéalement situés à proximité des lignes ferroviaires.

Pourtant, contrairement à ce que l’on pourrait attendre, ces centres n’utilisent pas le rail pour l’expédition ou la réception des colis: tout transite par camion. Une situation qui désole la conseillère nationale verte genevoise Delphine Klopfenstein. "Ce mode de transport a un impact direct sur le climat et sur l'engorgement de nos routes", déplore-t-elle lundi dans La Matinale. Avec d'autres élus écologistes, elle a interpellé le Conseil fédéral sur la question.

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Plus de 80 liaisons chaque jour

La Poste, de son côté, défend son approche en insistant sur le fait que le rail reste une priorité pour l’entreprise. "Les centres de tri les plus importants au niveau des volumes sont tous raccordés au rail", précise Stefan Dauner, porte-parole de La Poste, au micro de la RTS.

Avec 84 liaisons chaque jour, un colis sur deux voyage au moins en partie en train. Dans les Grisons par exemple, depuis le centre d'Untervaz, il n'y a que sept kilomètres de camion, avant un transfert sur le rail à Landquart.

Et si l’entreprise reconnaît que certains centres de tri sont déconnectés, elle invoque deux principales raisons à cela: des volumes insuffisants de colis et, surtout, le manque de sillons disponibles sur le réseau ferroviaire. En d’autres termes, il manque de la place sur les voies ferrées pour augmenter le nombre de trains de fret, rendant le recours au transport routier indispensable dans certains cas.

Etienne Kocher/hkr

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