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La Suisse aura-t-elle son premier conseiller fédéral tétraplégique? Philipp Kutter y réfléchit
Contrairement à Martin Candinas, qui a renoncé en expliquant lundi dans le 19h30 de la RTS ne pas se sentir appelé par la fonction de conseiller fédéral, Philipp Kutter, conseiller national zurichois, a affirmé que, de son côté, il avait le feu sacré.
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"Depuis 15 ans, je suis syndic de Wädenswil, une petite ville de 25'000 habitants, donc je connais bien le travail d'un exécutif. Et oui, je peux dire que j'ai le feu sacré pour ce type de tâches", explique-t-il mardi dans l’émission Forum.
Vers une représentation inclusive au Conseil fédéral?
Avant de se lancer, il estime devoir évaluer plusieurs aspects, notamment les besoins de sa famille et les défis pratiques liés à sa chaise roulante. "Les conseillers fédéraux font de nombreux voyages, donc plusieurs considérations pratiques qui nécessitent une réflexion", précise le Zurichois.
Ce serait un beau signal si une personne en chaise roulante pouvait atteindre le poste de conseiller fédéral
Un conseiller fédéral peut-il être en chaise roulante et assumer pleinement ses fonctions? Philipp Kutter reconnaît que cette question est au coeur de ses préoccupations. Il pense néanmoins que "ce serait un beau signal si une personne en chaise roulante pouvait atteindre un tel poste".
Philipp Kutter indique qu'il réfléchit beaucoup seul, mais qu'il discute également avec "des amis, des médecins et des personnes expérimentées dans la politique fédérale pour évaluer sa candidature". Il souligne par ailleurs qu'il reçoit "beaucoup de soutien et de messages d'encouragement" de la part de son entourage et de ses collègues de parti.
Un centriste ouvert à l'urbanisme
Philipp Kutter se décrit comme un centriste du Centre, soulignant qu'il vit dans un environnement urbain à Zurich et qu'il est "très ouvert sur les questions d'urbanisme importantes pour les villes".
Il indique également que c'est la première fois qu'il envisage sérieusement de se présenter au Conseil fédéral, ce qui explique pourquoi il a "besoin de temps pour réfléchir à cette décision". Sa réflexion prendra fin "probablement au dernier moment", soit à l'échéance fixée par son parti, le 3 février à 12h00.
Propos recueillis par: Coraline Pauchard/Mehmet Gultas
Adaptation web: Miroslav Mares