Un troisième référendum déposé contre contre l'identité électronique suisse
Le Parti pirate dit "non à un passeport suisse numérique dangereux". Les mesures de protection nécessaires doivent être mises en place, selon lui.
La nouvelle identité électronique permet l'utilisation abusive de données personnelles sensibles. Elle ne protège pas suffisamment contre le nombre croissant de cyberattaques, avance le Parti pirate. La loi porte atteinte à la vie privée des citoyennes et citoyens et met en danger les libertés démocratiques.
Par ailleurs, le parti estime que l'objectif de l'identité électronique (e-ID) est "douteux". Son intention réelle "reste un mystère", peut-on lire sur le site internet du référendum.
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Protection des données en péril
Deux utilisations sont mentionnées: pour les démarches administratives et pour vérifier l'âge dans la vie quotidienne. Mais, rappelle le Parti pirate, il existe déjà un système de login pour les sites des administrations. Et la carte d'identité traditionnelle est plus appropriée pour vérifier l'âge: aucune donnée n'est enregistrée lors de son utilisation.
La loi sur l'e-ID n'offre pas de réelles garanties de protection des données personnelles. Elle utilise des mots-clés du langage de la protection des données, mais cela ne garantit rien, selon le parti. Grâce à l'e-ID, les entreprises pourront collecter, lier et analyser les données à leur guise et en établir des profils de comportement des citoyens. Ces profils pourront être utilisés à des fins publicitaires ou d'influence politique, conclut le Parti pirate.
Mouvement antivax
Les comités des Amis de la Constitution et Aufrecht Schweiz ont eux aussi décidé, à l'unanimité précisent-ils dans un communiqué, de lancer le référendum contre l'e-ID. Ces deux mouvements, comme Mass-Voll, émanent des mouvements antivax consécutifs à la pandémie de Covid.
Selon eux, la transformation numérique offre indéniablement des opportunités, mais elle présente également des risques considérables pour l'ordre démocratique et libéral. L'introduction de l'identité numérique comporte le risque de créer un système de surveillance généralisé, mettant en péril la liberté personnelle et la protection des données, déclarent-ils.
ld avec ats