Le ski de fond est un sport qui connaît un bel essor depuis la crise du Covid. Des sensations de glisse qui ne sont pas réservées aux adultes: de nombreux cours sont désormais proposés au jeune public ainsi qu'aux familles.
Heiko, 7 ans, a suivi sa première leçon à la Vue des Alpes, dans le canton de Neuchâtel: un cadeau de sa grand-maman Jocelyne qui voulait tester des balades hivernales avec lui. Le jeune garçon a déjà quelques bases grâce au ski alpin... et pour freiner, c'est la même technique.
Jérémy Huguenin, responsable du Centre nordique de la Vue des Alpes, lui donne quelques conseils et le rassure: "Tu ne t'inquiètes pas si tu tombes: ce n'est pas grave, c'est normal! Il faut trouver le feeling". Le petit garçon sait qu'il faut sans doute passer par là: "Parce que j'apprends. C'est la première fois que j'en fais!"
Attirer un jeune public
L'objectif, c'est que les jeunes élèves aient du plaisir, avec quelques jeux, et apprennent de manière intuitive en faisant leurs propres expériences: "Ça doit être une initiation qui se veut ludique et qui va dans le sens de l'enfant. Il ne faut pas partir dans des détails trop techniques, mais surtout dans des choses un petit peu plus fun et puis comprendre ce dont l'enfant a besoin pour avoir envie de se mettre à la pratique du ski de fond", explique-t-il au micro de La Matinale.
Heiko comprend rapidement comment manipuler ses lattes, sous les encouragements de son moniteur. Ce dernier constate une augmentation des enfants qui se mettent au ski de fond: une tendance confirmée par Swiss Ski.
Les derniers hivers peu enneigés y ont contribué: "Le ski de fond permet de skier avec très peu de neige. Le ski alpin, c'est un peu plus compliqué: il faut souvent se déplacer. Le ski de fond est une activité de proximité peu onéreuse, avec un faible risque de blessure. C'est attractif pour les familles".
"Le ski de fond connaît une relève qui est différente de celle du passé", remarque Laurent Donzé, directeur de Romandie Ski de Fond: "Maintenant la pyramide est plus étroite, mais ce sont des gens qui sont plus pointus". Il relève qu'il y a peut-être moins de personnes qui pratiquent, mais qui sont très motivées.
Quant à Heiko, il tente une pente: "J'ai bien aimé les descentes! Ça fait un peu peur, je pense", souffle-t-il, tout en se réjouissant de partir en vadrouille avec sa grand-maman.
Reportage radio et photos: Deborah Sohlbank
Article web: Stéphanie Jaquet