Le 23 mai dernier en début de soirée, une fusillade dans le centre-ville de Martigny entre deux communautés étrangères avait fait un mort, un Albanais de 36 ans, et deux blessés, un Cap-verdien de 27 ans et un Albanais de 29 ans. Les trois hommes et d'autres personnes impliquées dans la rixe étaient connus de la police ou de la justice, notamment pour des actes de violence.
Outre l'auteur du coup de feu mortel, quatre autres personnes ont été placées en détention préventive pour les besoins de l'enquête. Il s'agit de personnes originaires d'ex-Yougoslavie ou du Cap-Vert, a annoncé mercredi le juge d'instruction Dominique Lovey.
L'arme du crime toujours introuvable
Huit instructions pénales ont été ouvertes contre d'autres protagonistes, d'origine serbe et portugaise-cap-verdienne, tenant compte de divers degrés de participation à cette rixe. Il s'agit de jeunes adultes. Plus de 30 personnes ont été entendues soit à titre de prévenues, soit comme témoins ou personnes appelées à fournir des renseignements.
L'arme du crime, un 38 Spécial, n'a toujours pas été retrouvée. L'affirmation publiée dans certains médias selon laquelle cette arme "était l'enjeu de la fusillade" est une piste parmi d'autres. Les recherches sont toujours en cours, y compris quant à la provenance des deux armes utilisées. La seconde, un 9 mm équipé d'un silencieux, avait déjà été retrouvée.
De nombreuses autres investigations sont en cours et leurs résultats prendront "un certain temps", selon le juge d'instruction. La police valaisanne a fait de cette affaire une priorité. Son porte-parole Jean-Marie Bornet a exprimé la satisfaction d'avoir obtenu des résultats aussi rapidement et d'avoir pu "ramener le calme dans la cité".
ats/ps