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Décès à Bochuz: problème de ventilation

L'établissement carcéral de Bochuz en canton de Vaud.
Le détenu de Bochuz aurait succombé à cause d'un problème de ventilation.
Un problème de ventilation de la fumée serait à l'origine du décès d'un détenu à la prison de Bochuz en mars. La cellule n'a pas été ventilée après l'extinction de l'incendie, selon un rapport intermédiaire. Il est toutefois trop tôt pour désigner des responsables.

Le substitut du juge d'instruction cantonal Daniel Stoll a donné mercredi dans un communiqué des explications sur la chronologie et les causes ayant causé la mort du prisonnier le 11 mars dernier à Bochuz (VD).

Concernant l'incendie volontaire et ses conséquences fatales, le substitut explique qu'alors que la fumée a été évacuée partout ailleurs, elle n'a pas eu lieu dans la cellule du détenu. Un dispositif visant à éviter la propagation du feu est à l'origine du résultat dramatique.

30 minutes de délai

Le constat d'absence d'évacuation de la fumée a été fait par les gardiens de prison environ trente minutes après l'extinction de l'incendie. Le système de ventilation apparaît conforme aux normes de sécurité, souligne le substitut.

Après l'appel au secours des gardiens, les ambulanciers ont mis 10 à 15 minutes pour arriver. Entre 5 et 10 minutes plus tard, l'équipe médicale a constaté l'arrêt respiratoire et signifié qu'il ne fallait pas attendre le DARD (troupes d'intervention de la police vaudoise). Les gardiens se sont équipés, ont sorti le détenu. Le DARD est arrivé pendant la tentative de réanimation.

D'autres résultats en juillet

Daniel Stoll précise toutefois qu'il est "encore trop tôt" pour prendre position sur d'éventuelles responsabilités individuelles. Des résultats d'expertises sont attendus en juillet.

Pour la suite, le substitut dit attendre un complément d'expertise médico-légale. Celui-ci doit déterminer dans quel délai après l'intoxication au cyanure la vie du détenu aurait pu être sauvée. Les parties pourraient ensuite formuler des requêtes d'expertise complémentaire.

ats/boi

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Intoxication aiguë au cyanure

L'expertise médico-légale a conclu à un décès par intoxication aiguë au cyanure.

Cette intoxication provient du polyuréthane contenu dans le matelas ignifugé auquel le détenu avait mis le feu.

Les habits enflammés ont aussi pu dégager cette substance.

Les détenu a également inhalé du monoxyde de carbone, mais à des valeurs moindres.

Des directives précises

Le substitut passe aussi en revue "les nombreuses directives" qui régissent la vie en prison. Il note que le détenu figurait sur une liste nécessitant la participation du DARD pour un transfert.

Comme il était question de conduire le détenu au CHUV, l'ambulance a été appelée en même temps que le DARD.

La prise en charge et la fouille du prisonnier sont organisées par le groupe d'intervention, écrit le substitut qui mentionne en outre des directives en cas d'incendie ou de sécurité en cas d'intervention de nuit.