Tant les recettes (+3,8%) que les dépenses (+3,3%) affichent un taux de croissance relativement élevé en 2011, mais surtout en raison du relèvement de la TVA en faveur de l'assurance-invalidité. Corrigé de ce facteur, les recettes ne croissent que de 2,3% et les dépenses de 1,9%.
Malgré un budget 2011 dans le rouge, Hans-Rudolf Merz s'est déclaré satisfait. L'augmentation des dépenses est remarquablement faible en comparaison internationale, s'est-il félicité devant la presse. Le programme de consolidation n'en est pas moins indispensable, a plaidé le ministre des Finances.
Toutes les mesures d'économies proposées ont été fustigées en consultation, a-t-il rappelé jeudi en présentant le budget à la presse. "Cela prouve que c'est un paquet équilibré." Il y aura des modifications ponctuelles, notamment en raison des critiques émises par les cantons, a précisé le grand argentier.
Coupes abandonnées
Le gouvernement renonce à des coupes prévues en lien avec la péréquation financière entre les cantons et la Confédération, soit 4,6 millions par an dans le domaine de la conservation des monuments historiques, et ramène à 4 millions par an les économies proposées en matière de sélection végétale et animale.
Exit aussi les coupes budgétaires de 11 millions (2012) et de 16 millions (dès 2013) prévues dans le domaine de l'aide à la promotion des ventes de produits agricoles. "Mais ce ne sont que "peanuts" par rapport à l'ensemble du programme", selon le ministre des Finances.
La Confédération va en revanche se retirer entièrement du Haras national d'Avenches au profit du secteur privé, a confirmé Hans-Rudolf Merz. La suppression de la contribution de 13,4 millions de francs à la plateforme d'information swissinfo.ch est également maintenue. Tout comme la réduction des indemnités aux lignes de trafic régional. Ces trois coupes sont fortement décriées.
ats/cab
Les comptes 2011 meilleurs qu'en 2010
Le déficit prévu l'an prochain est moindre que celui annoncé pour 2010, année où la Confédération risque d'essuyer un trou de près de 2,5 milliards de francs.
Les comptes 2009 s’étaient clos sur un excédent de recettes de 2,7 milliards de francs, soit trois fois plus que les 900 millions budgétisés.