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La Suisse attire les organisations criminelles

Les bureaux de fedpol à Berne, ici l'unité SIRENE.
Les bureaux de fedpol à Berne ont traité 61 cas de criminalité organisée en 2009.
La Suisse doit faire face à une grande criminalité mondialisée, qui mène des activités toujours plus diversifiées. La lutte contre le crime organisé, le trafic d'être humain, le trafic de migrants et la cybercriminalité constituent des défis de taille pour le pays.

La Suisse
reste "une destination attrayante" pour les organisations
criminelles, constate vendredi l'Office fédéral de la police (fedpol) dans son rapport annuel. L'an dernier, la police criminelle fédérale
a traité 61 cas relevant du crime organisé, un nombre stable depuis quelques
années.

Le pays est avant tout confronté à des groupes criminels
originaires de Géorgie, d'Europe du Sud-est ou d'Afrique de l'Ouest, actifs
dans le trafic de stupéfiants sur la voie publique ou les vols et les
effractions. Mais elle est aussi utilisée comme base logistique, pour blanchir
leurs fonds ou comme zone de repli, par des groupes en provenance d'Italie et
des Etats de l'Ex-Union soviétique.

La Suisse
est par ailleurs "un pays de destination et de transit intéressant"
pour les groupes criminels actifs dans le domaine de la traite d'être humains
et le trafic de migrants, poursuit fedpol. La traite de femmes venant de
Hongrie et le trafic de jeunes Africaines de l'Ouest ont fortement augmenté
l'an dernier et se poursuivent.

Des groupes de criminels hongrois appartenant pour la
plupart au groupe ethnique des Roms, tentent toujours de s'établir dans toute la Suisse dans le milieu de la
prostitution de rue ainsi que dans des bars de rencontre.

L’arme internet

Outre le crime organisé, les possibilités toujours plus
nombreuses offertes par le monde virtuel représentent un autre défi de taille,
poursuit fedpol. Les réseaux sociaux, les images accessibles en ligne ou le
partage de vidéos recèlent des dangers multiples et sont un terreau fertile
pour de nouveaux types d'infraction.

L'espace virtuel est également toujours plus utilisé à des
fins de planification, de coordination et de réalisation d'actes répréhensibles
par les grandes organisations criminelles.

Dans le même temps, les méthodes professionnelles de
cryptage des moyens de communication et l'utilisation toujours plus répandue
des appareils portables compliquent le travail d'identification des internautes.

ap/bkel

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Favoriser la coopération internationale

Pour contrer l'établissement de ces réseaux de grande criminalité, il est indispensable de mettre en place une coopération policière coordonnée, au niveau national comme international, souligne fedpol.

Et de citer la coopération policière bilatérale avec les pays voisins, l'échange d'informations par le biais d'Interpol et surtout, depuis 2006, la coopération avec l'Office européen de police (Europol) à la Haye. En 2009, environ 200 affaires opérationnelles ont été traitées chaque mois en collaboration avec Europol.

L'accord de Schengen, en vigueur depuis une année, contribue également de manière décisive à la sécurité de la Suisse, souligne fedpol. Grâce au Système d'information Schengen (SIS), 24 recherches en moyenne ont abouti chaque jour.

La plupart des réponses positives concernent des recherches de personnes, faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international pour trafic de drogue, viol ou assassinat. En 2010, 93 personnes disparues ont déjà été retrouvées en Suisse grâce au SIS.