La population suisse va continuer de croître et de vieillir ces prochaines décennies. La Confédération devrait compter 9 millions d'habitants en 2060, contre 7,8 millions aujourd'hui, principalement grâce à l'immigration, selon le dernier scénario de référence des autorités fédérales.
Le scénario moyen se base sur une immigration dans la moyenne de ces cinq dernières années, une fécondité stable et une espérance de vie en augmentation d'environ six ans, a précisé jeudi l'Office fédéral de la statistique (OFS). L'effectif de la population devrait augmenter de 0,3% par an jusqu'en 2060, puis se stabiliser.
A noter que dès 2032, il y aura un excédent de décès sur les naissances. Le solde migratoire ne parviendra plus à compenser cet excédent dès 2060. Le scénario "haut", avec une fécondité qui serait en augmentation, un solde migratoire plus fort et des espérances de vie plus élevées, conduit à un effectif de 11,3 millions. Le scénario "bas" évoque une population de 6,8 millions de personnes en 2060.
Les retraités plus nombreux que les actifs
L'OFS table sur un vieillissement démographique rapide. La génération du baby-boom entrera en effet progressivement dans le troisième âge ces prochaines années. La proportion des plus de 65 ans dans la population résidante permanente, actuellement proche de 17%, se montera à plus de 28% en 2060. La Suisse comptera alors près de 2,5 millions d'habitants de 65 ans ou plus.
Le vieillissement de la population va se traduire par une inversion du rapport entre actifs et aînés. En 2060, les retraités seront plus nombreux que les actifs. Aujourd'hui, on compte 32 retraités pour 100 actifs de 20 à 64 ans. Dès 2060, on en comptera 61. La population active devrait culminer à 4,7 millions en 2021. Elle n'en comptera plus que 4,6 millions en 2060.
Les autorités fédérales précisent aussi que le niveau de formation de la population progressera considérablement ces prochaines années. La proportion de diplômés du tertiaire passerait de 35% actuellement à quelque 60% vers 2045.
ap/ps