Le conseillère d'Etat Esther Weber-Kalbermatten a rencontré Bernard Rappaz à Genève. Elle l'a appelé à reconsidérer son jeûne. Le chanvrier valaisan poursuit sa grève de la faim à la section carcérale des Hôpitaux Universitaires de Genève.
Esther Waeber-Kalbermatten a rencontré mercredi Bernard Rappaz qui poursuit sa grève de la faim à la section carcérale des HUG. La conseillère d'Etat valaisanne a appelé le chanvrier à reconsidérer son jeûne, pour lui et sa famille.
Selon un communiqué diffusé jeudi par le canton, Esther Waeber- Kalbmermatten et une délégation des HUG a examiné une nouvelle fois la possibilité d'alimenter de force Bernard Rappaz. Cette option a toutefois été écartée "pour des motifs d'ordre juridique, éthique et médical". Quant à Bernard Rappaz, il a confirmé par des directives anticipées s'opposer à toute alimentation forcée et à tout traitement, indique le communiqué. "Il bénéficie d'un suivi médical approprié et constant".
Interruption de peine écartée
Esther Waeber-Kalbermatten a confirmé au chanvrier qu'elle refuserait toute nouvelle interruption de peine. Elle en avait autorisé une au 49e jour de grève de la faim. Après moins de quinze jours d'assignation en résidence, Bernard Rappaz est retourné en prison le 21 mai dernier et a recommencé son jeûne de protestation. Le 21 juin, l'avocat Aba Neeman a demandé une nouvelle interruption de peine, refusée par Esther Waeber-Kalbermatten. Il a indiqué jeudi à l'ATS qu'il a déposé un recours auprès du Tribunal contonal.
Bernard Rappaz a été condamné en appel par le Tribunal cantonal à cinq ans et huit mois de réclusion pour violation grave de la loi fédérale sur les stupéfiants et pour gestion déloyale aggravée.
ats/ps
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